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Un mouvement social qui dure quatre mois, c’est intense.

Ce sont des rencontres que l’on n’aurait pas faites ailleurs. C’est être ému face à une foule ou vulnérable face à la répression. C’est se reconnaître dans la grandeur des combats que l’on croise. C’est participer à prendre une direction commune, la construire avec d’autres, avec l’autre. Ces émotions nous ont rappelé celles de l’amour.

Vous êtes des millions à avoir participé à ces grèves, manifestations, blocages, casserolades de ces derniers mois ou dernières années. Vous avez kiffé, vous avez aimé, vous avez été ému·es. 

Nous lançons un appel à témoignages, pour raconter ce mouvement à travers votre intimité, vos mots, vos amours sous toutes leurs formes, vos histoires de camaraderie, d’amitié, d’amour, de famille, y compris dans les moments de souffrance. Ce sera le thème de la première “Chronique de nos Cœurs Mouvementés” qui sera publiée en ligne et en accès libre dans Frustration Magazine.

Nous lançons un appel à témoignages, pour raconter ce mouvement à travers votre intimité, vos mots, vos amours sous toutes leurs formes, vos histoires de camaraderie, d’amitié, d’amour, de famille, y compris dans les moments de souffrance.

Avez-vous fait une rencontre qui vous a marqué pendant ces derniers mois, ou dans d’autres luttes ? Avez-vous eu un « crush de lutte » que vous voudriez revoir ? Avez-vous admiré, aimé, chéri, reconnu un·e être nouveau ou nouvelle ou quelqu’un·e déjà présent·e dans votre vie ? Avez-vous été ému·e par cette force collective, jusqu’à vos entrailles ? 

Ou au contraire, est-ce que vous vous êtes senti·e seul·e face au nombre, isolé·e dans une foule dans laquelle vous ne vous reconnaissiez pas ou plus ? Avez-vous été saisi·e par la tristesse, la peur, la colère, sans trouver autour de vous les ressources pour l’affronter ? Un·e être aimé·e a-t-il ou elle quitté votre vie, vous a-t-il ou elle manqué, déçu ? 

Avez-vous une émotion, un amour, une amitié, une camaraderie à nous raconter ? Un moment de lutte qui a marqué votre intimité, un moment intime qui a marqué vos combats ?

  • Ecrivez-nous ou faites-nous un vocal sur la page Instagram @noscoeursmouvementes ou par mail ici
  • . On vous répondra au plus vite pour en savoir plus et creuser ce qu’ont ressenti vos cœurs en mouvement. Vos témoignages pourront évidemment être totalement anonymes si vous le souhaitez.

Pour découvrir ces chroniques en train de se faire, vous pouvez :

  • Vous abonner à la page Instagram @noscoeursmouvementes,
  • Vous inscrire à la newsletter dédiée pour recevoir les appels à témoignages ainsi que les informations sur les futurs projets qui naitront de ces chroniques, dans l’espace numérique et l’espace public : c’est par là !
  • Partager cet appel à témoignages à celles et ceux que vous aimez,
  • Fermer cet écran, continuer à aimer et à lutter

Qui sommes-nous ?

Nous sommes un sociologue, une artiste, un média de lutte des classes.

Nous voulons raconter ensemble des histoires intimes, sociales et politiques.

Nous lançons des “chroniques de nos cœurs mouvementés” : des sortes de “courriers du cœur” qui s’écrivent depuis nos quartiers, nos combats, nos vies ordinaires.

Nous voulons parler d’amours et en faire des totems pour comprendre et changer le monde, en s’affrontant à la nécessité d’un examen critique des souffrances, dominations, traumatismes qui les traversent. Nous voulons comprendre le chemin à parcourir, les mouvements qui doivent nous entraîner, dans la tendresse comme dans la douleur.

Dans ces moments où les institutions se révèlent dominatrices, destructrices, nos premiers cercles intimes, nos entraides communautaires, ne sont pas forcément des espaces de repli. Pour ceux et celles “qui n’ont rien”, l’amour et la tendresse se révèlent parfois le socle d’une survie émotionnelle voire matérielle.

L’acte d’aimer est-il pour autant nécessairement protecteur et libérateur ? Non, loin de là. Nos moments d’amours, d’amitiés, peuvent être exceptionnels, transcendants, émancipateurs. Mais parfois, ils sont impossibles, se révèlent être des fictions faites pour détruire des vies. Nous devons alors nous aimer nous-mêmes, être aimé·es par d’autres, différemment, trouver des stratégies de contournement, de résistance, pour nous préserver, nous libérer et dépasser les violences qui nous ont construites.

Nous voulons honorer ces actes d’amour, ceux qui se déconstruisent et se reconstruisent au gré des actes ordinaires de résistance, de résilience, d’émancipation spontanée et de survie.

Face aux dénis d’humanité, ces actes d’amours peuvent devenir des armes lorsqu’ils sont des actes de partage. Ils nous permettent de bâtir un autre monde plus solide, fait d’empathie, de tendresse, de camaraderie. Ils sont irrépressibles, ils ne se dissolvent pas, ils ne s’arrêtent pas. 

Nous voulons en parler loin des grands discours, loin des matraques et des 20h. Brandir la conviction que l’Amour est révolutionnaire, c’est le protéger intimement et politiquement, le (re)construire face à l’adversité, lui permettre d’être un mouvement permanent, prenant les formes de ceux et celles qui l’accueillent en toute intimité, dans la tendresse comme dans les peines. 

C’est pour cela que nous voulons connaître vos mots, vos histoires, tracer en creux de ces témoignages une grammaire de la banalité des relations, celles des prolos, des femmes, des queer, des personnes racisées, des jeunes comme des vieux et vieilles, des personnes valides ou non-valides. Nous voulons honorer ces actes d’amour, ceux qui se déconstruisent et se reconstruisent au gré des actes ordinaires de résistance, de résilience, d’émancipation spontanée et de survie.


Ces chroniques font partie d’un projet de recherche-création dans l’espace numérique et l’espace public, écrites par Kevin Vacher, avec le soutien graphique de Laura Alarcon de l’Atelier Bacane, Frustration Magazine, GDRV et la Compagnie l’Art de Vivre