Le rendez-vous avait été annoncé en grande pompe sur les réseaux sociaux : Jean-Luc Mélenchon allait participer au Zawa-show chez Dany et Raz. Assis sur des fauteuils dans le décor kitch d’une émission de Stream, la conversation avait démarré tranquillement par des considérations philosophiques sur Camus, le sens de l’engagement et l’existentialisme, avant de dériver lentement sur les parcours universitaires de Jean Luc Mélenchon et de Dany, chacun titulaire d’une licence de philosophie, quand Raz nous rappela que l’éducation universitaire n’est pas la norme[1], et qu’elle n’est en rien la marque d’une intelligence supérieure, en affirmant, avec un courage incroyable : « Moi je n’ai même pas le bac. Allez hop, let’s go. »[2]. Cette sortie allait ouvrir 2 minutes 25 de dialogue aboutissant à la requalification, par Jean-Luc Mélenchon, de son récit afin d’en silencier toute critique des enseignants et de l’institution scolaire.
Ce court dialogue me paraît très représentatif de la manière dont la gauche en général, et pas seulement la FI, aborde aujourd’hui la question scolaire. Il jette une lumière très crue sur le manque de radicalité, voire de réflexion critique, de notre camp social et politique à propos de l’éducation alors que nous sommes les premiers à en faire les frais. L’institut La Boétie, think-tank du premier parti de gauche, ne compte même pas de département consacré à ce thème. La conquête du pays par l’« École d’État » [3] est pourtant un des faits sociaux majeurs des deux siècles passés.
Si pendant longtemps, l’École, ses programmes, ses enseignants, son emprise sur la jeunesse, ou ses valeurs, ont soulevé d’innombrables débats, elle semble aujourd’hui faire l’objet d’une relative unanimité dans le champ médiatique et politique. Elle est presque toujours présentée comme cet étendard de la laïcité, porté par de bons samaritains dépositaires des « valeurs de la République ». Pourtant, les enquêtes du programme international pour le suivi des acquis des élèves ( P.I.S.A.) s’accumulent pour confirmer ce que la sociologie critique des années 60 avait déjà montré : l’école de liberté, de l’égalité et de la fraternité est surtout une machine à reproduire les inégalités sociales qu’elle tend, en outre, à légitimer. Il serait temps d’admettre que cette reproduction des inégalités, cette assignation des enfants à leur classe sociale d’origine, ne se fait pas sans violence et de commencer à écouter ceux qui tentent d’en témoigner pour alimenter une réflexion progressiste sur l’institution scolaire. D’autant que l’extrême droite s’est déjà saisie du sujet en remettant en cause les idéaux progressistes affichés par l’École, organisant même parfois le harcèlement d’enseignants via des groupes comme le réseau « parents vigilants ».
Tu ne vas pas en être fier en plus ?
La disqualification du discours de Raz passe par deux moments forts qui synthétisent le procédé commun de silenciation de la parole des perdants du système éducatif. Le premier consiste à renvoyer celui qui prend la parole à la honte sociale que constitue l’échec scolaire :
La litote employée par Jean-Luc Mélenchon est très parlante. « Tu ne vas pas en être fier ? » est l’équivalent sémantique de « tu n’as pas honte ? ». On sent pourtant dès le début de cet échange, le malaise de Raz qui met à distance son propos (« aller hop, let’s go ») et cherche du regard son collègue. Mais de quoi Raz devrait-il être fier ou avoir honte ? Et plus généralement, en quoi notre parcours scolaire devrait-il nous procurer honte ou fierté ? Quel âge avons-nous aux moments clés de notre orientation ? 15 ans et 17 ans. Toute notre vie devrait être conditionnée par nos échecs ou nos réussites enfantines ? Un âge pourtant caractérisé par l’absence quasi totale d’autonomie ou de moyen de défense.
On sait que c’est l’origine sociale qui préside en grande partie à la destinée scolaire des individus et non leurs qualités ou leurs « dons »[4]. Il faut le rappeler, l’immense majorité des élèves travaillent à l’École, ceux qui réussissent comme ceux qui échouent[5]. Simplement, les premiers parviennent à traduire leur effort en résultats scolaires (en bonnes notes) tandis que les autres n’y parviennent pas et finissent par renoncer, lassés de supporter ce qu’ils ne peuvent vivre que comme une humiliation. La force du système éducatif, c’est qu’il s’en prend à des enfants. Ceux-ci finissent par intérioriser ses sanctions qui conditionnent ensuite leurs vérités d’adultes. Car les sanctions scolaires sont toujours individualisées et même si on sait que les notes d’une classe respectent généralement une courbe de Gauss, tout le monde prétend que l’évaluation sanctionne séparément chaque devoir rendu et qu’elle est juste. Tout le monde sait que la réussite comme l’échec scolaire sont des faits sociaux qu’il faut comprendre comme tels en les détachant des caractéristiques individuelles, mais personne ne veut tirer toutes les conséquences de ce fait en les appliquant à son propre parcours, surtout quand il est réussi.
« Tout le monde dans la vie a un prof qui a changé son existence… »
Devant l’insistance de Raz, qui essaie de formuler une critique des enseignants (c’est sans doute son erreur, un critique de l’École aurait peut-être été plus audible, mais on réduit souvent l’École aux enseignants), Jean-Luc Mélenchon assène le second argument massue qu’on entend systématiquement à ce sujet : « Tout le monde dans la vie, a un prof qui a changé son existence… ». C’est ce que j’appelle l’argument « Gérard Klein » ou « l’argument du prof formidable » et il doit être abandonné car il pose deux problèmes majeurs.
En premier lieu, il enjoint les enseignants à l’héroïsme alors que les profs ne sont pas des héros et n’ont pas à l’être. Ce sont des fonctionnaires d’État et ils ont à être respectés comme tels. Ils sont mal rémunérés et ils acceptent d’exercer une mission difficile (j’invite tous ceux qui en doute à venir faire six semaines d’enseignement dans une école, un collège ou un lycée) dans un cadre professionnel qui restreint presque entièrement leur autonomie. Les programmes obligatoires surchargés et le fonctionnement des plateformes d’orientation, qui font de chaque évaluation une sanction aux conséquences lourdes, ne permettent presque plus de mettre en œuvre des pratiques pédagogiques innovantes ou même personnalisées. L’image du prof qui change la vie s’apparente en réalité à une injonction contradictoire qui ne peut que nourrir le mal-être enseignant. En outre, ce cliché participe à les réduire au silence et à taire leurs revendications. Les héros ne se plaignent pas, ils luttent contre l’adversité, et pourquoi pas contre leur propre institution, pour sauver les gosses perdus de la République. Les héros ne demandent pas de salaire, ils répondent à une vocation, à un appel qui les dépasse et les anoblit. Les héros se sacrifient. Je préfère avoir des profs qui enseignent plutôt que des profs sacrifiés. Les défenseurs de l’École publique doivent rompre absolument avec ce discours.
Le deuxième problème de ce cliché c’est qu’il sonne comme un aveu. « Tout le monde a croisé UN prof… » Non. Tout le monde a croisé des dizaines de profs. C’est en conseil qu’ils rédigent les bulletins trimestriels. En quoi le fait qu’un.e seul.e se détache devrait-il avoir la moindre importance ? Pourquoi, quand il s’agit d’École, devrait-on fonder son discours sur l’exception plutôt que sur la norme ? Le problème n’est pas cette agrégée de Lettres, ancienne ouvrière, qui vous fait découvrir la lecture marxiste de Flaubert en Seconde. Ou ce prof d’S.V.T. qui vous donne un cours de style en exigeant deux phrases de deux lignes maximum par réponse. Ou encore ce C.P.E. qui, devant l’angoisse de votre mère venue vous réinscrire dans un établissement scolaire après quatre exclusions en deux ans, affirme « Dans cette maison, Madame, on n’exclut pas les élèves. » et tient parole.
Le problème ce sont les huit ou neuf enseignants par an qui répètent à tour de rôle les mêmes propos humiliants à votre mère pendant d’interminable réunions parents-profs, ou qui, toujours à sept ou huit, vous arrachent des excuses malhonnêtes à la fin d’un conseil de discipline dont ils ne percevront jamais l’incurie. Le problème, c’est le prof de mécanique contractuel qui, en état d’ébriété, insulte régulièrement ses élèves mais qui est reconduit tous les ans jusqu’à ce qu’il agresse physiquement un collègue et que la direction et l’inspection acceptent enfin d’agir. Le problème c’est l’INSTITUTION scolaire. Et il faut dénoncer ses travers dont souffrent un grand nombre de ceux qui la fréquentent, enseignants et personnels d’éducation, parents, et surtout enfants. Car ce sont bien les enfants qui en souffrent le plus. C’est eux qu’on évalue sans cesse, qu’on note mal, qu’on punit, qu’on sanctionne (en 2014, le nombre d’enfant exclus temporairement de 120 collèges, l’équivalent du département de la Seine saint Denis, équivalait à un collège entier[6]), ou enfin qu’on oriente de force dans des filières qui ne les intéressent pas. J’adresse toute ma reconnaissance à Raz pour avoir essayé de faire entendre leur voix au leader du mouvement politique de masse le plus progressiste de France.
Qu’est-ce que l’École ?
En 2023, l’Éducation nationale représentait 10.4% du budget de l’État, soit 81,7 milliards d’euros[7]. C’est le deuxième poste du budget, loin derrière l’économie et les finances[8]. L’État n’est pas le seul à contribuer à l’éducation qui est aussi financée par les collectivités territoriales, les entreprises et les ménages pour un investissement qui représente 6.8% du P.I.B., soit 168 milliards d’euros. Mais l’École c’est aussi, et surtout, des millions de personnes et de familles qui la fréquentent et organisent leur vie en fonction de ses contraintes. Elle emploie 1 204 600 personnels dont 713 500 enseignants du public et 140 200 enseignants du privé et 339 800 personnels hors enseignants. 6 422 800 écoliers, 3 411 450 collégiens et 2 242 400 lycéens sont scolarisés[9]. L’École est donc fréquentée par 13 619 650 personnes, 19% des Français, qui y travaillent (si on admet que les enfants travaillent à l’école) ou qui sont en rapport direct avec elle. Enfin, l’École c’est aussi de la pierre et du béton : 48 220 écoles, 6 980 collèges, 3 630 lycées et 80 E.R.E.A et elle a longtemps eu des liens étroits avec tout l’archipel des associations gestionnaires dans les secteurs de l’éducation populaire ou du handicap entre autres (les P.E.P., l’A.P.A.J.H., l’U.N.A.P.E.I. par exemple)[11].
Depuis 2000, l’O.C.D.E. documente l’échec des politiques néolibérales en matière scolaire à travers l’enquête P.IS.A. qui évalue les capacités des enfants de 15 ans « à mobiliser leurs connaissances scolaires et à les utiliser dans des situations proches de la vie quotidienne » dans 85 pays. L’enquête démontre que l’école française est l’une des plus inégalitaires des pays de l’O.C.D.E. Elle pointe aussi une baisse « sans précédent » des résultats en mathématiques depuis 2020 (Merci Jean-Michel Blanquer). En lecture, le déclin avait déjà commencé depuis 2012. Enfin, 24 % des filles et 20 % des garçons interrogés en 2020 ont déclaré « être victimes d’actes d’intimidation au moins quelques fois par mois » dans leur établissement. Ce qui signifie qu’ils et elles subissent ce type de comportements presque toutes les semaines.
D’autres chiffres permettent de prendre la mesure des difficultés de l’École française. En 2023, 10% des élèves sont sortis de l’enseignement sans aucun diplôme. Ce chiffre est stabilisé autour de 100 000 jeunes « décrocheurs » par an depuis plus de dix ans. En outre, en 2019, l’Éducation nationale refusait encore de scolariser 80 000 enfants qui sont privés de leur droit à l’instruction dans des institutions type I.M.E ou I.M.Pro. Ce qui avait alors été dénoncé par la rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées auprès de l’O.N.U. Enfin, des plateformes numériques d’appariement comme Parcoursup (la plus célèbre), mais aussi Afflenet, (au collège) ou Monmaster (à l’Université) viennent aujourd’hui renforcer ces difficultés. En effet, leur fonctionnement angoisse les candidats à l’orientation, polarise les publics par établissement et limite à certaines filières l’horizon des élèves issus des baccalauréats technologiques et professionnelles[14]. Annihilant tout rapport gratuit aux savoirs, renforçant les comportements consuméristes pourtant dévalorisés dans les filières d’enseignements prestigieuses, et entrant en contradiction totale avec la nécessité de pouvoir expérimenter et se tromper pour apprendre[15], Afflenet et Parcoursup tuent la gratuité de l’instruction en faisant payer l’échec au prix fort.
Faire mieux avec l’École : perspectives
Bien que les propos de Jean-Luc Mélenchon soient scrutés par tous les partis de l’ordre bourgeois pour être caricaturés, déformés et dénigrés avec une mauvaise foi absolue quasi constante ; l’échange avec Raz n’a donné lieu à aucun commentaire. Personne n’a été choqué. La connivence est totale entre les gagnants de l’ordre scolaire.
Pour ma part, entre ma 4ème et ma 3ème j’ai été exclu de quatre établissements scolaires. J’ai dû subir des mercredis de retenue, des tests de Q.I., des conseils de discipline, supplier pour être inscrit dans un collège public alors que je n’avais pas 16 ans. Un enseignant m’a comparé à un chiot incontinent devant ma classe en 5ème, un autre m’a traité de « Pédé », toujours devant ma classe, toujours en 5ème, un autre encore m’a giflé. À chaque fois que j’ai voulu dénoncer les dysfonctionnements scolaires, ou la violence de l’École, j’ai dû, comme Raz, faire face à la culpabilisation (Tu ne vas pas en être fier en plus ?) ou à la requalification de mon récit (finalement tu t’en es bien sorti). Un discours qui n’a rien de caractéristique des insoumis mais m’a toujours semblé largement partagé. J’aimerais pourtant qu’on entende les voix des anciens cancres, des anciens exclus, des humiliés scolaires et qu’on en tienne enfin compte. La gauche devrait penser et exprimer une critique radicale du fonctionnement scolaire. Elle gagnerait en clarté et peut être parviendrait-elle à intéresser d’autres catégories sociales, ou des enseignants sceptiques qui souffrent aussi des contradictions dans lesquelles l’École s’est enfermée[16].
En France, les grandes réformes de l’institution scolaire sont historiquement liées à la volonté de pérenniser les régimes politiques républicains. C’était le projet explicite de Jules Ferry et de son parti quand ils ont instauré la gratuité de l’enseignement primaire en 1881 et l’obligation d’instruction en 1882 et ce n’est peut-être pas un hasard si Charles de Gaulle et ses ministres ont réformés l’École dès les premiers mois de leur nouveau régime[17]. Ce passé devrait donner à réfléchir aux partisans du passage à une sixième République et à tous ceux qui assistent effarés à la transformation de l’École publique, qu’on ne peut plus se contenter de défendre, par la macronie.
Pour que la scolarité obligatoire soit réellement un progrès, on doit se souvenir qu’au Primaire et au Collège, un élève est, par définition, un mineur scolarisé par obligation. Entre 3 et 16 ans, les enfants domiciliés en France sont obligés de se rendre à l’École. Cette obligation a encore été renforcée par la loi en 2021. Dans ces conditions, l’école primaire et le collège ne devraient pas pouvoir produire de réussite, d’échec ou de classement. On n’envisage pas les activités des enfants en crèche ou en centre de loisir en termes de réussite ou d’échec. On ne devrait pas pouvoir penser la scolarité obligatoire dans ces termes non plus. L’École obligatoire devrait être un lieu d’accueil dans lequel les enfants apprennent tous ensemble en étant protégés de la compétition et de l’évaluation normative puisqu’ils n’ont pas le droit de s’y soustraire. D’une certaine manière, l’École, et les enseignants, devraient être les premiers obligés par l’obligation scolaire. Il serait temps que la gauche se donne les moyens de penser ce changement pour dépasser l’École raciste, classiste, sexiste et validiste de la Vème République et passer à un autre modèle.
Étienne Duval
[1] En 2024, selon l’I.N.S.E.E., 47.7% des plus de 25 ans n’ont pas le baccalauréat en 2022.
[2] En 2024, seul 23% de la population de plus de 25 ans est titulaire d’un diplôme supérieur au bac+2 cette proportion s’élève à 39% parmi les 25-29 ans. Louis Maurin, « 23 % de la population dispose d’un diplôme supérieur à bac + 2 », Centre d’observation de la société (blog), 13 mars 2024, https://www.observationsociete.fr/education/donnees-generales/population-par-diplome/.
[3] Jean-Michel Chapoulie, L’école d’État conquiert la France : Deux siècles de politique scolaire, Histoire (Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2019), http://books.openedition.org/pur/111069.
[4] Pierre Bourdieu, « L’école conservatrice. Les inégalités devant l’école et devant la culture », Revue française de sociologie 7, no 3 (1966): 325‑47, https://doi.org/10.2307/3319132.
[5] Anne Barrère, Les lycéens au travail: tâches objectives, épreuves subjectives, Pédagogie d’aujourd’hui (Paris: Presses universitaires de France, 1997).
[6] Benjamin Moignard, « Le collège fantôme. Une mesure de l’exclusion temporaire des collégiens », Diversité 175, no 1 (2014): 63‑70, https://doi.org/10.3406/diver.2014.3876.
[7] « Les dépenses par ministère | budget.gouv.fr », consulté le 6 mai 2024, https://www.budget.gouv.fr/budget-etat/ministere.
[8] « Les dépenses par ministère | budget.gouv.fr ». L’Éducation nationale et l’enseignement supérieur représentent 13,8% du budget contre 55.4% pour l’Économie, les finances et la souveraineté industrielle.
[9] Données issues de : L’Éducation nationale en chiffres 2022 (Paris: DEPP, 08).
[11] Depuis les années 70 les liens entre l’EN et ces associations se sont distendus. Mais elles ont été fondées par des inspecteurs ou des représentants syndicaux du monde enseignant.
[14] Annabelle Allouch et Delphine Espagno-Abadie, Contester Parcoursup, Académique (Paris: Presses de Sciences Po, 2024).
[15] Bertrand Ogilvie, La légende dorée de l’école émancipée (Orange: Éditions le Retrait, 2021).
[16] Philippe Champy et Roger-François Gauthier, Contre l’École injuste (ESF, 2022).
[17] Arrivés au pouvoir en 1958, les Gaullistes réforment l’enseignement en profondeur dès l’année suivante. D’une part, ils prolongent l’obligation d’instruction jusqu’à 16 ans : Charles De Gaulle, « Ordonnance n°59-456 du 6 janvier 1959 portant prolongation de la scolarité obligatoire », Journal Officiel de la République Française, no 5 (7 janvier 1959): 376, https://www.legifrance.gouv.fr/download/securePrint?token=aGpbKJFccRYOCWe6vfQp&pagePdf=8; D’autre part, ils mettent fin à la séparation entre l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire en orientant tous les enfants vers la 6ème à l’issue de l’enseignement élémentaire : Charles De Gaulle, « Décret n° 59-57 du 6 janvier 1959 portant réforme de l’enseignement public », Journal Officiel de la République Française, no 5 (7 janvier 1959): 6; Georges Pompidou et Christian Fouchet, « Décret n° 63-793 du 3 AOUT 1963 modifiant certaines dispositions du décret n° 59-57 du 6 janvier 1959 portant réforme de l’enseignement public », Journal Officiel de la République Française, no 182 (aout 1963): 7265; Enfin, il mettent en place le système de contrats permettant le financement public de l’enseignement privé alors très menacé : Michel Debré, « Loi n°59-1557 du 31 décembre 1959 sur les rapports entre l’État et les établissements d’enseignement privés », 59-1557 § (1959).