Alors que la Fondation Abbé Pierre publie son rapport annuel qui montre qu’il y a en France 4 millions de personnes mal-logées dont 143 000 à la rue, nous voulons mettre en avant un certain nombre de constats accablants pour ceux qui sont nos dirigeants politiques depuis 30 ans : la vie chère est la conséquence directe de leurs choix politiques de déréglementation au profit du secteur privé et si le droit au logement pour tous n’est pas effectif c’est aussi un choix qui maintient l’épée de Damoclès de la rue au-dessus de nos têtes. Alors à quoi bon « interpeller » ou « sensibiliser » certains candidats à la présidentielle qui ont participé à l’organisation de l’appauvrissement des classes laborieuses ?
En mai dernier, le magazine 60 millions de consommateurs[1] publiait un sondage édifiant : deux tiers des Français y déclarent avoir des difficultés financières, 60 % pensent que leur pouvoir d’achat va diminuer pour l’année 2016, 42 % déclarent se priver plus qu’avant et 58 % ont puisé dans leur épargne en 2015 (sachant qu’il faut déjà avoir de l’épargne pour puiser dedans).
Pourtant, à rebours de cette impression largement partagée que la pression économique s’accentue, les statistiques annuelles de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), intitulées « Comptes de la nation », montrent que le pouvoir d’achat des Français a augmenté de 1,6 % en 2015. Qui a tort, qui a raison ? Malgré l’accès au progrès matériel et au confort pour tous, vivons-nous aujourd’hui moins bien que nos parents ?
Des indicateurs qui ne trompent pas les Français
Ce qui fonde la perception que nous avons du coût de la vie, c’est tout d’abord le prix des biens et services. Il y a quelques années, l’euro était sur le banc des accusés pour expliquer l’augmentation des prix (inflation) ressentie. Pourtant, après le passage à la monnaie unique européenne, on ne constatait que très peu de hausses de prix inhabituelles car « les pouvoirs publics avaient anticipé un tel phénomène en invitant différents secteurs à geler temporairement leurs prix », selon Alternatives économiques. L’inflation qu’on a pu ressentir à ce moment-là aurait donc été surtout imputable au changement de nos repères.
Mais cette perception révèle une chose : nous avons tendance à nous focaliser sur les prix de consommation pour mesurer notre niveau de vie. Et là, il faut avouer que ces dernières années ont vu de nombreuses baisses de prix et, par conséquent, des biens et des services sont devenus accessibles à la majorité des ménages, principalement grâce au développement du « modèle » low-cost. Que ce soit pour les nouvelles technologies, l’habillement, l’alimentation, ou même les transports, les enseignes ont fait baisser les prix pour les consommateurs, dans une logique toujours plus poussée de domination par les coûts – au détriment des salariés, nous le verrons.
Mais c’est aussi la communication politique qui a développé cette tendance à juger notre niveau de vie à l’aune des prix de nos courses dans les zones commerciales. En 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie avait réuni les industriels et la grande distribution pour obtenir de fortes baisses des produits de grande consommation. L’Insee avait même créé à cette occasion un indice des prix des produits de grande consommation qui a fléchi de 1,6 % entre août 2004 et janvier 2005, validant en partie l’action entreprise par le ministre auprès des industriels.
Mais la médaille a un revers, la baisse des prix se fait paradoxalement au détriment de notre qualité de vie, en tant que travailleur et en tant que consommateur. Quand, pour payer moins cher et ne pas avoir à se déplacer, on achète un produit sur Amazon plutôt que dans un commerce de proximité, ce sont des emplois de commerçants qui sont remplacés par des emplois de magasiniers dans des entrepôts[2], avec pour conséquence une précarisation du travail. Cette logique est ainsi transposable à l’ensemble des secteurs, le transport aérien qui est devenu beaucoup plus accessible mais dont les personnels travaillent plus (aux risques et périls de passagers) et ne sont parfois pas déclarés en France[3], les métiers « uberisés » qui permettent des services à meilleur marché mais qui voient des emplois stables ou des emplois indépendants réglementés, comme les taxis, remplacés par la précarité de l’auto-entrepreneuriat. On peut y ajouter l’habillement fabriqué en Asie dans les conditions que tout le monde connaît, ou l’agriculture intensive qui permet de trouver des caissettes de grillades à prix cassé mais qui se fait au détriment de l’environnement, de la santé des agriculteurs et de la nôtre. Ce que nous croyons gagner d’un côté en confort avec la baisse des prix, nous le perdons de l’autre dans nos conditions de travail et dans la qualité même de ce que nous consommons. Les prix à la consommation ne reflètent donc en aucun cas l’avancement de notre société.
Il y a d’autres données à prendre en compte, qui permettent d’indiquer déjà un peu plus finement notre niveau de vie mais qui n’engagent pas non plus la qualité (de nos emplois et de notre consommation). Le « pouvoir d’achat », lui, indique le montant que l’on peut consommer ou épargner avec son revenu disponible brut qui comprend les revenus après redistribution (prélèvement des cotisations sociales et impôts directs et versement des prestations sociales). Il est calculé soit par ménages (nombre de personnes vivant sous un même toit), soit par individu, soit par unité de consommation ou UC (un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans représentera alors 1+0,5+0,3+0,3 = 2,1 UC). L’évolution du pouvoir d’achat dépend donc de celle des revenus et de celle des prix. En 2015, dans l’ensemble les prix sont restés stables avec la chute du prix du pétrole et les salaires ont augmenté d’environ 1,5 %. C’est ce qui permet à l’Insee de calculer une hausse du pouvoir d’achat de 1,6 % et, si l’on prend en compte la composition des ménages, une hausse de 1,1 %. Tout irait donc plutôt bien ou, en tout cas, mieux…
Mais ces calculs sont décriés car ils ne prennent pas en compte la structure de la consommation des ménages et l’augmentation des dépenses contraintes, que l’Insee appelle « pré-engagées », à savoir le loyer, les remboursements d’emprunt, les assurances, les charges (eau, gaz, électricité), etc. Cet indice ne prend pas non plus en compte les évolutions de notre mode de vie. Par exemple, l’équipement technologique et son renouvellement régulier est aujourd’hui devenu une norme de socialisation qu’il est compliqué de contourner pour trouver un travail ou maintenir des liens avec ses proches.
Or les indices généraux de l’Insee contribuent à fabriquer une image de la société que les Français doivent pouvoir s’approprier pour agir dans le débat politique. Aujourd’hui la définition du pouvoir d’achat n’est pas la même chez les économistes et chez la majeure partie de la population qui conçoit le pouvoir d’achat comme ce qu’il reste une fois débarrassé des dépenses contraintes et qui voit sa part de liberté diminuer. Les Français ne se reconnaissent plus dans le miroir que l’institution leur tend et ils ont bien raison.
En effet, les dépenses pré-engagées ont plus que doublé en 50 ans, passant de 13 % des dépenses du ménage en 1960 à 29 % en 2009. Certains prix ont énormément augmenté. Selon le CRÉDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), ceux des loyers par exemple « ont été multipliés par 18, c’est-à-dire à un niveau presque deux fois plus élevé que celui de l’inflation[4] ». Ainsi, c’est toute la structure des dépenses qui a dû être revue sur un temps long : la part prépondérante ne va plus à l’alimentation mais au logement et au transport, autant de dépenses inévitables.
Derrière les moyennes, d’importantes disparités entre classes sociales
Selon le mot d’Alternatives économiques, « un statisticien, c’est quelqu’un qui vous dit que si vous mettez la tête dans le four et les pieds dans le frigo, en moyenne, ça va[5] ». Voilà pourquoi le CRÉDOC propose au contraire un découpage en termes de catégories sociales qui montre que le poids des dépenses contraintes a augmenté beaucoup plus vite pour les catégories pauvres (24 % de la part du budget en 1979 contre 48 % en 2005) et pour les « classes moyennes inférieures » (de 21 à 38 %) que pour les 10 % des ménages les plus riches (de 20 à 27 %). Les plus modestes sont donc les plus touchés et sont forcés d’arbitrer davantage dans leur consommation ou de s’endetter. Par exemple, toujours selon le CRÉDOC, en 2008, 75 % des catégories pauvres, 80 % des catégories modestes et 72 % des classes moyennes inférieures déclaraient s’imposer régulièrement des restrictions sur un ou plusieurs postes de leur budget, contre 59 % des classes moyennes supérieurs et 44 % des catégories aisées. Dans le sondage plus récent de 60 millions de consommateurs, on nous confirme que les premières dépenses sacrifiées sont celles consacrées aux loisirs (67 %) et à l’habillement (66 %), alors que celles que les Français souhaitent sauvegarder à tout prix sont les dépenses de santé (64 %) et de logement (52 %).
Mais l’exemple le plus frappant de ces inégalités, ce sont les dépenses de logement, passées de 9 à 21 % en moyenne en 50 ans. L’Insee nous indique qu’en incluant loyers, charges, taxes, remboursements d’emprunts, dépenses d’eau et d’énergie, un ménage sur deux consacre plus de 18,5 % de ses revenus à son habitation principale. « Le coût du logement pèse plus lourdement pour les ménages à faibles ressources, les locataires du parc privé et les accédants à la propriété. Un locataire du parc privé sur cinq dépense plus de 40 % de ses revenus pour se loger ».
Quand les statisticiens de l’Insee veulent bien prendre leurs distances avec les moyennes, leurs résultats font voler en éclats l’image d’une classe moyenne confortablement installée et homogène qui n’a probablement jamais existé.
Car, si la vie semble chère, elle ne l’est pas également pour tout le monde. L’évolution actuelle paupérise les populations les plus fragiles économiquement. Il faut distinguer un locataire, d’un propriétaire dégagé de son crédit, d’un propriétaire de biens locatifs. Il faut distinguer quelqu’un qui n’a que sa force de travail pour gagner sa vie, et savoir que les (bas) salaires stagnent, de quelqu’un qui a des propriétés qui travaillent pour lui – investissements locatifs (même si l’Insee semble classer les locations d’appartements parmi les services, il s’agit bien d’une rente), entreprises, investissements boursiers, etc. Il faut distinguer les personnes qui sont dépendantes des services publics pour la santé ou l’éducation de leurs enfants de celles qui ont les moyens de faire appel au secteur privé.
Alors, quand le pouvoir d’achat augmente globalement, on devrait toujours se demander : le pouvoir d’achat de qui ? Car cette statistique globale est une tromperie du même acabit que la croissance : quand il y a croissance économique, les entreprises sont les premières à en récolter les fruits mais à qui va la plus-value ? Et c’est ce type de statistiques générales que recherchent les politiques pour faire croire à la relance et à l’amélioration de nos conditions de vie.
Nous pourrions opposer quelques statistiques implacables : dans le même temps, la France compte 5 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian et 8,8 millions à celui de 60 %, selon les données 2014 de l’Insee. L’Observatoire des inégalités précise qu’ « au cours des dix dernières années disponibles (2004-2014), le nombre de pauvres a augmenté de 950 000 au seuil à 50 % et de 1,2 million au seuil à 60 % ». Quand on parle de 9 millions de personnes en difficulté financière, il ne s’agit pas seulement des SDF et des personnes « en situation d’exclusion ». Ce sont ces chiffres-là qui confortent l’opinion publique dans le peu de confiance en l’action du pouvoir pour traiter la question de notre niveau de vie : seuls 19 % des Français ont le sentiment que le gouvernement est concerné par la question du pouvoir d’achat (dans le même sondage de 60 millions de consommateurs). Et encore une fois, les faits donnent raison à la majorité.
Les décisions politiques qui nous appauvrissent
Car la liste des décisions qui participent directement ou indirectement à l’abaissement du niveau de vie des Français est longue. Si les responsables politiques plaident les crises économiques depuis le « tournant de la rigueur » de 1983, il faut constater qu’ils agissent en fonction de grands objectifs politiques hérités du dogme économique capitaliste ou libéral : le libre-échange (ouverture des marchés), la libre concurrence, donc des privatisations et dérégulations de secteurs d’activités.
Prenons le logement, le premier poste de dépense dans le budget de la plupart des citoyens français. C’est la loi de 1986 du gouvernement Chirac qui a mis fin aux loyers réglementés. L’idée qui préside à cela à l’époque est qu’il y a un besoin important de logements neufs et que la construction doit être effectuée avec des fonds privés. Par conséquent, il serait normal que cet investissement soit lucratif et rémunéré « librement », c’est-à-dire au bon vouloir du bailleur (si vous ne l’avez pas encore remarqué : quand ceux qui n’ont pas grand-chose doivent donner ce pas grand-chose, il y a toujours le mot « libre »). Mais cette dérégulation des prix de 1986 est aussi valable dans l’ancien alors que, jusque-là, la loi dite loi de 1948 – qui souhaitait inciter à la construction et à la rénovation après-guerre – protégeait encore les locataires des logements anciens, manquant du confort moderne, par des loyers peu élevés et le maintien du locataire ou de sa famille dans les lieux à la fin du bail[6]. Et avant cela, les loyers étaient bloqués ou contrôlés depuis 1914. Sous prétexte de nécessité publique, la dérégulation des loyers a favorisé la construction, mais pas n’importe quelle construction : l’investissement locatif (avec dispositifs d’exonération fiscale privant l’État et les collectivités de ressources supplémentaires) et, par là, le creusement des inégalités entre propriétaires bailleurs et locataires du parc locatif libre. Heureusement, il existe encore aujourd’hui un parc d’habitations à loyers modérés (HLM) qui représente environ 17 % des logements en France, mais quelle galère pour y accéder, et ce d’autant plus en zone tendue.
Le dogme de la libre concurrence, porté par les traités européens qui contraignent la France à se mettre au diapason – sans que cela crève le cœur de nos gouvernants –, permet de prendre allègrement au public pour donner au privé. On pourrait multiplier les exemples de privatisations (Compagnie générale d’électricité devenue Alcatel-Alsthom, Société générale, Suez, Renault, Elf, Total, Air France, France Télécom, les autoroutes, la Poste, etc., etc.), d’ouverture de secteurs à la concurrence (du réseau ferré à l’électricité en passant par la recherche archéologique préventive) ou simplement de baisses des financements publics (comme celui destiné à l’Assurance maladie qui finance les hôpitaux et qui a vu la contribution de l’État diminuer depuis les années 1990). Tous tracent une constante : la suppression progressive du secteur public et, en attendant, celle de l’objectif de service public au profit d’un objectif commercial de rentabilité. Cela explique, par exemple, aujourd’hui les tarifs prohibitifs de l’électricité (besoin primaire, pourtant !), alors que l’État est actionnaire majoritaire d’EDF (84,5 %), ou du train, alors que la SNCF est un établissement public.
Mais le chef-d’œuvre de cette orchestration politique de l’appauvrissement de la population est à chercher du côté de la double lutte contre l’inflation (l’augmentation globale des prix à la consommation) et contre le « coût du travail ». Là encore, le coup de maître est une dérégulation. En 1982, le ministre socialiste de l’Économie et des Finances, Jacques Delors, après avoir commencé par geler les traitements dans la fonction publique (comme ce fut le cas de nouveau entre 2010 et 2016 avec le gel du point d’indice), met fin à l’indexation des salaires sur l’inflation[7] en supprimant la possibilité de l’inscrire dans les conventions collectives. On a appelé cela « l’échelle mobile des salaires », à renégocier chaque année. Seul le SMIC reste indexé automatiquement sur l’inflation.
La première raison invoquée pour ce sacrifice des salaires est, déjà à l’époque, la lutte contre le chômage par la compétitivité, dans une économie que les mêmes responsables politiques ont contribué à globaliser au risque de tirer le pays vers les standards capitalistes les plus bas. L’idée est que, si le coût du travail n’augmente pas, le prix des marchandises va baisser et ainsi l’économie française sera plus compétitive. Pourtant, depuis, le chômage a continué d’augmenter et le phénomène d’appauvrissement des travailleurs s’est amplifié avec en parallèle un enrichissement des actionnaires : les chiffres de la répartition de la valeur ajoutée montrent que, quand en 1981 le travail en percevait 75 %, depuis la fin de la décennie 80, la part du travail stagne autour de 65 %.
La deuxième raison, liée à la première, était la lutte contre l’inflation. Avant 1982, l’inflation variait beaucoup chaque année, de 2 à 15 %. Mais elle était compensée par les augmentations de salaires souvent indexées. Après 1982, l’inflation a chuté et, depuis le traité de Maastricht en 1993 qui impose aux États de veiller à la stabilité des prix, elle est à peu près toujours restée sous les 2 %. Aujourd’hui la Banque centrale européenne a pour unique objectif la lutte contre l’inflation. Pourquoi un tel acharnement ? Officiellement, il s’agit de réduire l’incertitude pour le climat des affaires afin de favoriser les entrepreneurs à investir et donc augmenter le patrimoine de l’entreprise. Mais on peut trouver une explication encore plus limpide : quand tous les prix montent, l’argent non-dépensé perd de sa valeur, autrement dit le patrimoine, le capital perd de sa valeur. Et même lorsque vous faites travailler votre argent, les taux d’intérêts perçus sont amputés de l’inflation (taux d’intérêts réels).
Sous couvert de lutte contre le chômage, la lutte contre l’inflation et contre le coût du travail a fonctionné merveilleusement pour favoriser la rente, faire augmenter les profits des détenteurs du capital et mener vers un état optimal pour le capitalisme : la paupérisation des masses.
Pour mieux assurer la durabilité de cette situation malgré l’instabilité créée par l’explosion des inégalités, les élites politiques sont prêtes à maintenir la misère – le droit au logement est encore une chimère et le chômage de masse persiste – et à l’agiter comme un spectre afin de tenir la population sous pression économique. Qui ne s’est jamais posé la question de son propre avenir face à un SDF et n’en a conclu qu’il fallait déjà s’en sortir soi-même avant de penser à aider les autres ? Certes, le confort matériel moderne est entré dans nos vies et donne l’impression d’une progression de nos conditions de vie sur le long terme, mais cette progression est contenue car jamais, pas même dans les gouvernements proclamés de gauche, l’enjeu n’a été de répartir les richesses de manière à ce que chacun puisse atteindre un niveau de vie suffisant pour se débarrasser de l’angoisse économique.
[1] Article« 60 % des Français interrogés pensent que leur pouvoir d’achat va baisser en 2016 », 60 millions de consommateurs, mai 2016. Le magazine précise que l’enquête a été « réalisée en ligne du 17 au 25 février 2016 auprès d’un échantillon de 1 000 membres de la communauté Email&Vous, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas ».
[2] Les conditions de travail dans les entrepôts d’Amazon ont été dénoncées par le journaliste Jean-Baptiste Malet qui s’est fait embaucher comme intérimaire pour la période des fêtes de fin d’année, en 2012. Son livre s’appelle En Amazonie ; Infiltré dans « le meilleur des mondes ».
[3] Le 28 octobre 2014, la compagnie aérienne à bas coût Ryanair a été condamnée pour « travail dissimulé » sur sa base de Marseille de 2007 à 2010. On peut aussi, dans une approche plus générale, voir le documentaire de Frédéric Brunnquell, Nos vies discount, sur la casse sociale résultant de ce phénomène.
[4] Enquête « Conditions de vie et aspirations des Français – Les difficultés de logement des classes moyennes et les besoins de mobilité résidentielle », juin 2010.
[5] Marc Chevallier, Alternatives économiques, article cité.
[6] Les conditions principales étaient que les logements aient été construits avant le 1er septembre 1948, dans des communes de plus de 10 000 habitants, et qu’ils n’aient pas été complètement rénovés.
[7] Sur toute cette question de la désindexation des salaires, nous avons consulté l’article « 1982 – Jacques Delors s’attaque à l’inflation » sur le site de Résistance citoyenne à la finance (RéCiF) <www.recif.eu>.