Qui aurait eu l’idée de taper “armes” dans le moteur de recherche des “Macron Leaks”, cette fuite de mail de l’équipe de campagne d’En Marche orchestrée par WikiLeaks ? Nous qui travaillions sur ses gros donateurs, nous ne l’avons pas fait. Mais depuis qu’on sait ce qu’ont fait le collaborateur de Macron Alexandre Benalla (le même qui, avant hier, faisait foncer le bus des bleus au milieu de la foule déçue pour ramener la coupe à Macron), et le sbire Vincent Crase, l’image “libérale-progressiste” du mouvement présidentiel, déjà sérieusement écornée depuis la loi Asile et Immigration, explose au profit du profil inquiétant et fascisant de ses membres.
Dans cet échange de mail entre les deux hommes, à l’époque en charge de la sécurité du candidat Macron, on trouve une impressionnante liste de course, clairement inadaptée à la sécurité d’un mouvement politique.
“Faites ce que vous voulez mais votez Macron” titrait Libération pendant l’entre-deux-tours et hurlaient les antifascistes de salon que nous n’avons eu de cesse de dénoncer dans nos colonnes. Comme ils ont eu tort : un président dont l’obsession est de faire passer des “réformes impopulaires” a forcément besoin de s’entourer d’hommes de fer capable de cracher – et à l’occasion frapper – le peuple pour lui faire avaler la potion néolibérale qu’il recrache avec acharnement depuis vingt ans.