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Toute fière, la directrice de la communication du président a publié sur twitter hier soir cette vidéo montrant le président recadrer ses collaborateurs sur un discours qu’il prononcera aujourd’hui sur les “aides sociales” (on a hâte !).

Complètement fébrile, il raconte pourquoi les minima sociaux coûtent “un pognon dingue” et sont inefficaces. La clef ? “responsabiliser les acteurs”, pour que les chômeurs arrêtent de partir au Bahamas, les familles arrêtent de faire des enfants pour toucher les allocs, les allocataires du RSA arrêtent de s’acheter des grandes télés. Le bureau présidentiel, c’est un café du commerce croisé avec un open space de start uppers friqués.

Inefficace notre modèle social ? C’est ce que pense le président des riches et la classe qu’il défend ! Pourtant, selon Alternatives économiques, “notre système socio-fiscal réduit les inégalités et la pauvreté. Les 10 % les plus riches gagnent vingt fois plus que les 10 % les plus pauvres, mais après impôts et redistributions ils ne gagnent plus « que » six fois plus. Le taux de pauvreté est d’environ 14 % après redistribution ; sans cette redistribution, il serait un peu supérieur à 20 %.”

Mais la réduction des inégalités, Macron et ses sbires s’en cognent ! Au contraire, ils veulent éliminer la dimension redistributive de notre modèle social. Eux veulent un système charitable, où on donne un petit pécule aux “accidentés de la vie”, pour avoir bonne conscience et contenter la populace et ses bons sentiments. Tous les autres doivent se démerder et arrêter de ponctionner les riches.

C’est le rêve américain : des inégalités immenses, un petit “welfare” pour les très pauvres, à peine de quoi les empêcher de crever (mais ils crèveront quand même), et des réductions d’impôts massives et continues pour les riches. Voilà ce qui arrive quand on élit un riche millionnaire qui a avalé le pire de la culture d’entreprise des années 2000 : le mépris du peuple devient la seule politique possible.

PS : Le Crédit Impôt Compétitivité des Entreprises (CICE) mis en place sous Macron ministre et reconduit sous Macron président, a déjà coûté plus de 100 milliards d’euros, “un pognon dingue” comme il dirait, sans aucune contrepartie, aucun contrôle, etaurait détruit plus d’emploi qu’il n’en aurait créée, selon les rapports de la commission des finances. Mais quand il s’agit des entreprises et des riches, il n’est jamais question de “responsabiliser”, c’est open bar, champagne à volonté, caviar plein la gueule, sous vos yeux ébahis, les gueux !