Diversité, nf : Ensemble des personnes qui diffèrent les unes des autres par leur origine géographique, socio-culturelle ou religieuse, leur âge, leur sexe, et leur orientation sexuelle. Mais surtout, un terme écran de fumée qui permet à la bourgeoisie de cacher la question sociale sous le masque de nos différences, et le désir d’égalité sous une cosmétique “promotion de la diversité”. Et ce, du MEDEF, en passant par la “gauche” hamoniste et certaines de nos rédactions parisiennes, de manière souvent docile et consensuelle. “La semaine de la diversité sensibilise les collaborateurs de BNP Paribas aux enjeux de promotion et de respect de la diversité en entreprise, levier reconnu de performance et de croissance” “Avec Charles on s’installe dans un éco-quartier super, avec une grande diversité ethnique : j’a-dore”
Ce mot est utilisé par la bourgeoisie pour justifier sa monopolisation systémique de ses différents quartiers parisiens afin d’évacuer, à jamais, des désirs refoulés d’égalité et de justice sociale et fiscale en France.
Ainsi, la bourgeoisie, armée d’une baguette magique, placera plus de femmes, d’Arabes et de Noirs, dans des postes clefs de grosses boîtes (pas trop quand même, hein). Cela permet, de fait, plusieurs choses gratifiantes pour elle :
- Garantir son hégémonie, non sans certains penchants paternalistes voire orientalistes dans certains cas.
- Légitimer ces boîtes et entreprises sans les remettre en question dans leurs fondements mêmes.
- Masquer définitivement les questions sociales (le prolo fait tâche, visuellement)
Surtout, cela lui permet de prétendre combattre les discriminations de manière au final extrêmement superficielle. Des discriminations visibles, jamais véritablement sociales ou de manière superflue, ce qui permet de ne pas les dénoncer de manière systémique, telle que la discrimination à l’embauche pour les personnes racisées par exemple, ou les inégalités salariales entre les hommes et les femmes.
Diversité VS égalité : attention aux mésusages
De la “diversité” certains et certaines voudraient lui opposer une égalité purement sociale, débarrassée de toute différenciations discriminantes de genre, de sexualité ou de race. Simple exemple : les femmes sont plus touchées par la réforme de l’assurance chômage et en ce qui concerne la réforme des retraites, on peut sérieusement se poser la question. Et lorsqu’elles sont racisées, encore plus car davantage concernées par des emplois particulièrement précaires. La conjonction de facteurs handicapants reconsidère donc la notion stricto sensus d’égalité pure, dépourvue de considérations ethniques, genrées, ou autre.
Multiplier les grilles d’analyse et de lecture pour ainsi éviter le mythe de la “diversité” et l’arnaque de l’égalité avec des questions posées uniquement de manière sociales est, chez Frustration, notre credo depuis toujours. Alors, attention aux mésusages : si vous souhaitez l’égalité entre les personnes, préférez lui l’idée d’égalité totale. Moins abstraite et hypocrite que la “diversité”, plus radicale et véritablement égalitaire que l’égalité tout court.