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Madame nous on sait rien, on est des campagnards” fut la première phrase que j’ai entendue, lors du premier cours du premier remplacement que j’ai effectué en tant qu’enseignante en lycée agricole, auprès de jeunes en filières professionnelles. Celui qui m’a dit ça était en bac pro aquacole :  ambiance chasse, pêche et motocross. Ces jeunes avaient incorporé l’idée que l’école n’était pas faite pour eux, qu’être éloigné de la culture scolaire voulait dire ne rien savoir. J’ai tenu un an et demi en tant que prof d’histoire et de français dans deux lycées agricoles, j’en suis sortie par la grande porte du burn-out. Trop de cours, de classes, de programmes différents : j’y passais mes journées, soirées et week-ends, et j’étais épuisée par la gestion de classe. J’avais l’impression d’être forcée à jouer un rôle, dans une grande pièce de théâtre mise en scène par des gens qui ne sont même pas sur place, que tout le monde accepte d’exécuter sans trop comprendre pourquoi. 

Les classes populaires sont systématiquement perçues par les pouvoirs publics comme étant en déficit d’éducation, de culture, de morale.

Dans ma vie, j’ai aussi été salariée au sein d’associations d’éducation dite populaire : j’ai animé des centaines de formations auprès d’adultes et d’ateliers auprès de jeunes, sur des sujets tels que la laïcité, les valeurs de la République, les discriminations, les droits humains, la sexualité, l’égalité des genres. Les “publics cibles” de ces temps de sensibilisation étaient des salariés des secteurs de la petite enfance, animateur.trices périscolaire, ATSEM, employé.es de restauration collective, mais aussi des éboueurs, des jeunes en insertion professionnelle, en école de la deuxième chance, des jeunes sous main de justice, des jeunes en lycées professionnels, des classes de SEGPA, des jeunes et moins jeunes migrants, des habitants de zones “prioritaires”. Ces publics sont la cible de beaucoup d’associations d’éducation populaire. 

J’ai fait le constat, au fil de ces expériences, que les classes populaires sont systématiquement perçues par les pouvoirs publics comme étant en déficit d’éducation, de culture, de morale. Il faut donc les éduquer/les rééduquer, à l’école, mais aussi par le biais d’ateliers de sensibilisation, pris en charge par les associations d’éducation populaire dont j’ai fait partie et qui répondent à des commandes de l’État. 

Une “éducation populaire” ou un dressage social ?

Il se trouve que les personnes qui travaillent dans l’éducation, qu’elle soit formelle (école) ou non-formelle (associations), sont souvent des gens plutôt à gauche : profs, animateurs, éducateurs. Me sont alors venues plusieurs questions :

Est-ce que la gauche, en prenant en charge “l’éducation du peuple”, via l’école, ses valeurs républicaines, son dressage, son tri social ; ou via l’éducation populaire associative, ses ateliers ludiques (mais imposés), de sensibilisation au sexisme, à l’homophobie ou au racisme, à la laïcité, ou à l’écologie, ne rejoue pas là une forme de domination symbolique qui contribue à l’éloigner des classes populaires ? Nous les gens-de-gauche, comment on se sentirait d’être éduqués à des “valeurs” sans qu’on nous demande notre avis, par des gens qui disent être de notre côté ? Pourquoi on ne parle pas de lutte des classes dans ces ateliers et ces formations ? Ou des violences policières ? Les classes sociales supérieures ne seraient-elles pas celles que l’on ne va jamais sensibiliser ? Et si c’était non pas aux classes populaires de montrer “morale blanche” à la gauche pour qu’elle les accepte et les défende, mais à la gauche de prouver qu’elle mérite les classes populaires ?

Dans toutes les associations au sein desquelles j’ai travaillé (5 au total), on m’a dit : “ici, on fait de l’éducation populaire, mais on n’éduque pas le peuple”. Pourtant, j’ai toujours observé le contraire : les ateliers ou formations de ces structures s’adressent à des gens du peuple, qui n’ont pas le choix d’être là, que ce soit dans le cadre scolaire, périscolaire ou professionnel, et qui sont sensibilisés à des valeurs, éduqués à être de meilleurs citoyens.

Il est vrai que la forme est “populaire” : ces ateliers se font sans transmission de savoir descendant ou presque, il y a du débat, on utilise des outils ludiques (débats mouvants, photolangages, “pas en avant”…), il en ressort parfois des idées très intéressantes, et même une forme de communion quand les participant.es adhèrent au contenu, à la forme, y voient une utilité. Mais parfois, ces ateliers ou ces formations sont mal reçus, vécus comme infantilisants, accablants, culpabilisants. J’ai souvent ressenti énormément de dissonance durant ces expériences : par exemple lorsque j’allais sensibiliser aux discriminations des jeunes de quartiers populaires, alors qu’en toute logique, ça aurait été à eux de le faire. 

Est-ce que la gauche, en prenant en charge “l’éducation du peuple”, via l’école ou via l’éducation populaire associative, ses ateliers ludiques (mais imposés), de sensibilisation au sexisme, à l’homophobie ou au racisme, à la laïcité, ou à l’écologie, ne rejoue pas là une forme de domination symbolique qui contribue à l’éloigner des classes populaires ?

J’ai la sensation d’avoir vraiment découvert l’éducation populaire quand j’ai découvert l’éducation populaire politique, notamment les conférences gesticulées. Le savoir qui s’y transmet à travers les récits de vie des personnes et l’apport théorique est profondément politisant. Il sert à faire du bien, à désaccabler, à donner de la force, de l’espoir, de la nourriture politique, de la légitimité aux colères et des pistes d’action. Les gens se reconnaissent dans les vécus des personnes qui témoignent, et l’apport théorique sert à mieux comprendre les mécanismes de domination (capitalistes, racistes, patriarcaux). C’est profondément galvanisant et émancipateur. 

Quelle est donc la différence entre l’éducation populaire “associative” et l’éducation populaire “politique”? La différence est de taille : le rôle de l’État. Le gouvernement, depuis les années 1980, finance les associations pour qu’elles mettent en œuvre les projets qu’il choisit, auxquels elles répondent par le biais des subventions et marchés publics. L’éducation populaire associative a donc perdu en autonomie financière et idéologique, et donc logiquement, en mordant politique. L’éducation populaire politique en revanche ne dépend en général pas de subventions étatiques et n’a pas de compte à rendre. La parole y est libre et politisante, on ne force pas les gens à participer. C’est le cas de collectifs comme l’Ardeur, l’Etincelle, les Tumultueuses, ou comme notre cher Frustration Magazine.

On fait souvent le constat que le monde associatif ou les structures ancrées à gauche n’échappent pas à la violence du monde du travail malgré les valeurs humanistes défendues. Les gens admettent facilement que c’est un monde merdique du point de vue du droit du travail, plein d’abus, de chantage à l’affect et aux valeurs… ils admettent le savoir mais préfèrent cette hypocrisie, ces salaires bas et ces heures supp’ non payées à un travail qui n’a pas de “sens”. Il me semble que la supériorité morale du travail associatif ou dans des structures de gauche n’est cependant jamais interrogée. Pour tout le monde, cela va de soi qu’il est éthiquement préférable de travailler dans l’éducation populaire, l’éducation tout court, que de travailler dans une entreprise du CAC 40. C’est peut être vrai, mais je trouve qu’il serait intéressant de creuser cette question, d’interroger l’évidence que l’on ferait nécessairement du bien, voire LE bien, en bossant dans une association.

Jérémie Piolat dans Sudalisme montre très bien comment certaines associations qui travaillent avec des migrants peuvent faire preuve de racisme, d’infantilisation, de mépris, d’arbitraire dans l’aide apportée, en toute impunité et en toute invisibilité, car l’objet de base de son existence est noble.

En effet, les “valeurs” humanistes peuvent aisément servir de totem d’immunité, masquant parfois des réalités plus problématiques, plus sombres. Jérémie Piolat dans Sudalisme montre très bien comment certaines associations qui travaillent avec des migrants peuvent faire preuve de racisme, d’infantilisation, de mépris, d’arbitraire dans l’aide apportée, en toute impunité et en toute invisibilité, car l’objet de base de son existence est noble. Je l’ai vécu personnellement en travaillant dans une association d’aide humanitaire en Seine-Saint-Denis : je n’avais jamais vu autant de violence et de racisme, de la direction envers les salariés, des salariés envers le public. 

Par ailleurs, le monde associatif, éducatif, social, a aussi une forme de responsabilité dans le relai d’un discours pro-étatique, pro-républicain, qui sous couvert du fameux “vivre ensemble”, dépolitise, invisibilise sa propre violence, étouffe les colères, en allant éduquer prioritairement les petits jeunes des quartiers (ou des campagnes) au respect des autres, des femmes, de la République, de la laïcité, de l’esprit Charlie, de l’écologie. 

J’ajoute des parenthèses à “des campagnes” car les Maisons Familiales et Rurales, les lycées agricoles professionnels, les missions locales ou les MJC des zones rurales peuvent faire partie des publics cibles des associations, mais dans une moindre mesure par rapport aux jeunes de quartiers. Des appels à projet entiers visent les “quartiers prioritaires”, et le redressage qui y est déployé concernant les valeurs de la République et la laïcité est sans commune mesure avec ce qu’il se passe en zone rurale. 

Une éducation dépolitisante

Une des conséquences de cette non-politisation, c’est qu’elle ouvre grand la porte aux théories complotistes. Quand les jeunes nous disent : “Mais madame, ils disent fraternité mais ils laissent crever les gens dans la rue”, on dit quoi ? Quand ils disent : “Mais madame, ok on parle des femmes et des homosexuels, mais nous on parle jamais de nos discriminations, d’islamophobie, des violences policières”, on dit quoi ? Quand ils parlent des deux poids deux mesures, des hommes et des femmes politiques jamais condamnés par la justice alors que leurs frères à eux sont tués par la police sans conséquence, quand ils parlent de leur liberté d’expression qui a plus de limites que d’autres, on dit quoi ? Pas grand chose. Certain.es nient en bloc, d’autres leur accordent timidement qu’ils ont raison sur certains points mais qu’il y a malheureusement des “abus”, c’est comme ça, c’est la vie.

Quand ils disent : “Mais madame, ok on parle des femmes et des homosexuels, mais nous on parle jamais de nos discriminations, d’islamophobie, des violences policières”, on dit quoi ?

En tout cas, clairement, on temporise, on minimise, on ne prépare pas la révolution ensemble. Eux s’engouffrent dans des théories complotistes qui partent d’un constat juste : on ne nous dit pas tout, il y a de la manipulation, il y a une forme de mensonge à l’échelle étatique, médiatique. Si les réponses qu’on leur apporte ne sont pas solides et politiques, alors toute théorie donnant corps à leur instinct, venant accréditer l’idée qu’il y a bien quelque chose de pourri dans la façon dont les choses fonctionnent, serait une réponse plus vraisemblable que cette espèce de langue de bois dépolitisée servie à longueur de journée. 

Au-delà du relais idéologique de l’Etat (discours sur les valeurs, la laïcité), les structures associatives sont parfois porteuses d’un discours plus militant, queer, féministe, quand elles interviennent auprès des jeunes. On peut alors ne pas se sentir courroie de distribution de l’idéologie dominante et penser échapper au processus de domestication du peuple. 

Mais je pense que d’une part, même si certain.es bourgeois sont estomaqués par le fait qu’on puisse parler féminisme et cause LGBT à l’école, cette lutte n’est pas si dérangeante pour le pouvoir : en raison du fait que ce sont toujours les mêmes que l’on va éduquer à ces sujets, ceux qui vont être éboueurs, garagistes, électriciens, livreurs etc. On ne va pas éduquer le nectar de la masculinité toxique des grandes écoles, là où se trouvent les gens qui auront plus tard du pouvoir, par exemple celui de faire des lois homophobes. D’autre part, les personnes qui portent un discours progressiste, féministe, queer dans ces associations viennent aussi avec leur bagage militant, un certain vocabulaire, une certaine posture, et il est difficile d’échapper complètement à une forme de domination symbolique. On compte parfois sur ces ateliers pour créer de la convergence : “allons parler d’homophobie aux petits jeunes de banlieue et créons une convergence des luttes”. Sauf que dans l’histoire, certain.es éduquent les autres, l’inverse n’est jamais vrai : les gens des quartiers ne vont pas éduquer les militants des centre-villes à l’antiracisme par exemple (ou alors, jamais de manière imposée). La convergence ne peut se décréter unilatéralement.

On ne va pas éduquer le nectar de la masculinité toxique des grandes écoles, là où se trouvent les gens qui auront plus tard du pouvoir, par exemple celui de faire des lois homophobes. D’autre part, les personnes qui portent un discours progressiste, féministe, queer dans ces associations viennent aussi avec leur bagage militant, un certain vocabulaire, une certaine posture, et il est difficile d’échapper complètement à une forme de domination symbolique.

Je ne voudrais pas ici donner le sentiment que tout est à jeter dans l’éducation populaire : créer du débat à l’aide d’outils ludiques est quelque chose qui plaît souvent aux jeunes, bien plus que d’écouter passivement des cours assis pendant 8 heures. Rien que pour l’espace d’expression qui leur est donné, qu’ils n’ont pas à l’école, je trouve qu’il y a du positif. Cependant, beaucoup de ces ateliers ne relèvent pas de l’éducation populaire selon moi, car les publics auxquels ils s’adressent, les sujets dont on parle, les valeurs défendues, sont définies par le “haut” et empêchent à mon sens l’émergence d’une conscience de classe et une convergence vers un même projet politique. Ils peuvent être vécus comme accablants : les travailleurs précaires que je formais à la laïcité ou les jeunes de banlieue que j’éduquais à la sexualité étaient aussi dans une forme de défiance, de rejet, accablés, acculés, conscients d’être particulièrement stigmatisés sur ces thématiques. 

L’éducation populaire ne s’adresse jamais aux dominants, qui en auraient pourtant bien besoin

Étant donné que ces ateliers se font dans le cadre d’une institution (école, fonction publique), ils peuvent être une bonne occasion pour cette dernière d’exercer tout son racisme répressif : une infirmière m’a dit une fois, en parlant d’élèves supposés musulmans qui exprimaient un malaise face à l’éducation à la sexualité, qu’elle n’acceptait pas qu’ils soient mal à l’aise. Le lycée ne les prévenait pas de ces interventions, pour qu’ils soient obligés d’être présents, chaque élève qui ne participait pas activement était signalé au proviseur en vue d’une convocation. J’ai été témoin de ces pratiques à de nombreuses reprises. Les animateur.ices périscolaires que je formais à la laïcité et aux principes républicains avaient eux aussi un système de signalement : ils pouvaient signaler à la hiérarchie un non-respect de la laïcité chez un.e collègue, et être signalé.es aussi. 

Changer de posture

L’éducation populaire politique est censée être libératrice : le partage de savoirs et d’expériences aide à penser sa condition, à acquérir des outils pour lutter contre des systèmes qui nous oppressent, contre les parasites au pouvoir

Je suis d’ailleurs persuadée que les opinions “réacs” chez les jeunes sont parfois des formes de réactions aux tentatives de redressage progressiste et au silence qui règne à l’école sur des sujets tels que l’intoxication bourgeoise, la lutte des classes, la violence sociale et scolaire, le colonialisme, etc.

Une infirmière m’a dit une fois, en parlant d’élèves supposés musulmans qui exprimaient un malaise face à l’éducation à la sexualité, qu’elle n’acceptait pas qu’ils soient mal à l’aise. Le lycée ne les prévenait pas de ces interventions, pour qu’ils soient obligés d’être présents, chaque élève qui ne participait pas activement était signalé au proviseur en vue d’une convocation.

Ces derniers temps, j’ai ressenti de la lassitude voire de la colère vis-à-vis de certains mots d’ordre militants : déconstruire, alliés, privilèges, s’éduquer, éduquer, problématique, safe, intersectionnel …, mots d’ordre parfois lancés à la figure des jeunes que je rencontre, souvent racisés, de quartiers populaires. Je me suis dit que nous, on n’accepterait jamais de se faire éduquer comme eux, les boulots qu’ils sont voués à faire, de vivre là où ils vivent, de se faire contrôler 3 fois par jour, qu’on nous méprise quotidiennement, à l’école, dans les médias et en politique.  Mais qu’eux, non seulement il faut qu’ils acceptent cette réalité, mais en plus avec le sourire, en plus en étant déconstruits, alliés, safe etc. Eux, qui sont leurs alliés ?

Comment espérer créer une convergence progressiste lorsque ceux et celles qui la décrètent et l’espèrent bénéficient d’un confort matériel et symbolique, quand ceux et celles que l’on veut éduquer et convertir au progressisme sont méprisés, déclassés, précarisés ?

Pour autant, je suis convaincue que l’éducation contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, est utile. L’éducation à la sexualité par exemple, je trouve qu’elle est fondamentale et qu’il en faut plus. Ce qui m’est devenu insupportable, c’est qu’elle soit déployée prioritairement auprès des classes populaires, et parfois violemment. Pourquoi parmi les publics cibles n’y a-t-il pas les grandes écoles (commerce, ingénierie, haute administration), les facultés de médecine ou de droit, les clubs de sport, les organisations politiques, syndicales, les formations des pompiers, gendarmes, policiers, militaires, les écoles de journalisme, les grands médias, le monde de la culture, du cinéma, de l’art, de la musique : les lieux dont on sait qu’ils renferment une forte culture du viol, misogyne, homophobe, et abritent des agresseurs sexuels. 

Ça ne marchera pas tant que la gauche incarnera aux yeux des classes populaires une forme de sous-bourgeoisie morale, diffusant son savoir humaniste de haut en bas.

Pour conclure, j’aimerais dire ceci : l’éducation populaire, ce n’est pas l’éducation du peuple. Être de gauche, ce n’est pas être dans une situation de supériorité morale. Penser que l’émancipation s’impose ou se décrète, qu’on peut émanciper ou libérer les gens malgré eux, c’est être dans une posture impérialiste et bourgeoise, c’est reproduire la domination qu’on pense combattre. Je suis persuadée que la convergence que l’on désire ne verra pas le jour tant qu’il y aura un double discours, un double traitement, que les plus puissants et privilégiés n’auront pas de compte à rendre sur leur domination matérielle, raciste, sexuelle, là où les plus précaires sont sommés d’être des gentils, notamment à travers l’éducation formelle et associative, tout en étant écrasés, humiliés par l’Etat. Ça ne marchera pas tant que la gauche incarnera aux yeux des classes populaires une forme de sous-bourgeoisie morale, diffusant son savoir humaniste de haut en bas. Ça ne marchera que si les gens ont du pouvoir par ailleurs, que s’ils sont souverains politiquement, économiquement, sexuellement.

Stop à l’éducation du peuple. Vive la résistance, l’auto-organisation, l’éducation populaire politique.