Inoxtag, 22 ans, est l’un des youtubers les plus célèbres de France. En février 2023, il a annoncé se préparer à l’ascension de l’Everest, le plus haut sommet du monde, en une seule année. Accompagné de ses amis, de sherpas et d’un guide de haute montagne, il y est parvenu et raconte leur parcours dans un documentaire de 2h20 qui, ces derniers jours, est devenu le meilleur démarrage vidéo de toute l’histoire de YouTube France. Tout au long de ses péripéties, le jeune homme fait part de ses réflexions sur le sens de la vie et appelle la jeunesse à se libérer de la sédentarité et des écrans. Le très fort engouement populaire autour de son récit est contrebalancé par de nombreuses réactions hostiles, sur les réseaux sociaux, qui pointent les contradictions du riche prodige d’internet et soulignent l’incompatibilité entre son rêve de sommets et de grands espaces et la justice sociale et environnementale. Le “dépassement de soi” et la quête des sommets serait un “caprice de riche” ou une leçon de vie néolibérale… La gauche est-elle condamnée à être le camp des éternels “rageux”, à renvoyer les grands rêves à leurs inévitables “contradictions”? Ou y aurait-il quelque chose de puissant à trouver, sur le plan existentiel et politique, dans cet épatant documentaire ?
Kaizen est le titre du documentaire réalisé par Inoxtag et son équipe. Cette expression japonaise est la contraction de kai et zen, qui signifient respectivement « changement » et « meilleur ». Le terme est déjà utilisé par une théorie du management qui impose aux salariés une amélioration perpétuelle de la qualité. On pourrait croire que cela en dit long, très long, sur les racines néolibérales du documentaire d’Inoxtag… mais ce serait faire l’impasse sur toute l’épaisseur psychologique de sa vidéo.
De quoi s’agit-il au juste ? D’un récit bien ficelé avec une trame traditionnelle qui, depuis l’Odyssée d’Homère, garantit la réussite des histoires racontées : d’abord, une situation initiale à laquelle chacun peut s’identifier – bien qu’Inoxtag, jeune youtubeur talentueux, soit déjà très riche, il parle et agit comme des tas de garçons de son âge. Au début du documentaire, il parle de sa sédentarité, de son hygiène de vie douteuse (il vit chez ses parents faute de s’être occupé de son déménagement, dans une salle de bain où il entasse indifféremment linge sale et propre dans la baignoire) et annonce son intention de changer en tentant un projet fou : faire l’ascension du plus haut sommet du monde alors qu’il n’a ni la condition physique ni l’expérience pour y parvenir. Le succès du documentaire repose certainement sur l’identification possible avec Inès (vrai prénom d’Inoxtag) : c’est un jeune homme ordinaire d’apparence, il ne ressemble pas à un aventurier assermenté comme Mike Horn ou Bear Grylls. Il ne parle pas comme eux, n’a ni le vocabulaire ni l’attitude d’un montagnard. C’est un vrai profane qui se confronte à un défi ordinairement réservé aux connaisseurs.
Ensuite, durant les 2h24 du documentaire, le personnage principal vit de nombreuses péripéties. On assiste à des moments d’euphorie, de peur mais aussi de désespoir : cette surexposition des émotions, en alternance d’images sublimes des montagnes himalayennes, rend la vidéo particulièrement palpitante. On n’échappe pas à certains clichés du genre : musiques épiques avec des chœurs façon Hans Zimmer, enfants pauvres mais souriants, voix off dramatique, déclarations émues des parents et des proches sur fond de Woodkid… Mais l’énergie et la sincérité (apparente) qui ont fait la célébrité d’Inoxtag fonctionnent globalement et le documentaire s’avère juste et émouvant.
Au cours de cette aventure, Inoxtag fait part de ses réflexions sur la beauté de la nature, les vertus de l’effort et de la déconnexion des écrans et des réseaux sociaux. Il appelle la jeunesse à sortir de chez elle et découvrir le monde. La vidéo exalte aussi les vertus de l’amitié et elle met largement en scène la complicité d’Inoxtag avec son coach sportif, le guide de montagne qui l’accompagne, ses collaborateurs et les sherpas qui l’accompagnent. Inès n’est pas avare de louange pour son équipe. Une complicité exclusivement masculine cependant. Mais c’est bien sa propre détermination et ses affects qui sont au cœur de sa démarche. Comme Ulysse dans l’Odyssée, tous les personnages doivent se positionner vis-à-vis de lui, de ses peines, de ses joies et de son énergie.
Un “caprice de riche” ?
Inès Benazzouz doit sa célébrité et les moyens financiers qui lui ont permis la poursuite de ce projet très onéreux (une ascension de l’Everest coûte environ 50 000 euros par personne) à ses vidéos ultra populaires. Il a débuté sa carrière durant son adolescence en commentant ses parties de Minecraft et Fornite, deux jeux vidéo à grand succès. Il a ensuite organisé une série d’événements filmés qui ont assuré sa popularité. Fort de plus de 8 millions d’abonnés, il s’est assuré un succès financier qui est directement lié à son travail et au personnage qu’il incarne : un jeune type joyeux et cool, qui parle vite et bien, dont l’enthousiasme est communicatif. Cela fait-il de lui un riche comme les autres, ou, pour utiliser les termes consacrés, un “bourgeois” ?
Un bourgeois est quelqu’un qui exploite le travail d’autrui, en vole une partie, le profit, et l’accumule sur le dos de ses salariés. La bourgeoisie reproduit son règne et sa richesse à travers le temps. C’est pourquoi la grande majorité des membres de notre bourgeoisie a hérité de ses richesses. Les grands bourgeois français dont parle chaque mois le magazine Challenges raffolent des loisirs spectaculaires comme la course automobile, la voile ou l’alpinisme – cette dernière discipline a longtemps été l’apanage exclusif de la classe bourgeoise, non seulement en raison de son coût, mais de ce qu’elle symbolise : la conquête des cimes, qui vous place au dessus du commun des mortels restés dans la vallée. L’effort, le “dépassement de soi” qui vous distingue de la masse passive et peu ambitieuse, est perpétuellement mis en scène par les bourgeois qui, pourtant, vivent d’abord de leur capital (et non de leur travail). C’est sans doute pour ça qu’ils adorent les loisirs qui mettent en scène leur performance personnelle : ils leur permettent de conforter une légitimité mise à mal par les sources véritables de leur richesse, qui n’est pas liée au mérite et à l’effort mais à la prédation et l’héritage. Le discours de la performance est donc souvent celui de la bourgeoisie. Il vise à justifier sa prétendue réussite et mettre en valeur notre échec et nos insuffisances.
Sur les réseaux sociaux, c’est d’abord ceci qui est reproché à Inoxtag : il nous infligerait des “leçons”, des “injonctions” à la réussite et à la performance physique et mentale alors que lui-même parle depuis une position privilégiée. Utilisant, comme d’habitude, le concept de “société du spectacle” à tort et à travers (pour une définition rigoureuse de ce terme, la lecture de cet article de Rob Grams est chaudement recommandé), les critiques du documentaire accusent le jeune Youtuber de tromper la jeunesse en lui donnant des objectifs impossibles, comme le fait la bourgeoisie pour mieux nous écraser et nous culpabiliser. En bon “gaucho-chiants”, de nombreux twittos font la chasse aux “contradictions” présentes dans le discours et les actes d’Inoxtag.
La haute montagne est-elle réservée à la bourgeoisie ?
Dans un petit livre étonnant, Alpinisme et anarchisme, le syndicaliste Guillaume Goutte raconte la façon dont le règne des aristocrates, des bourgeois et des fascistes sur la haute montagne a été disputé, à partir du début du XXe siècle, par le mouvement ouvrier. Des clubs ouvriers, socialistes et anarchistes se sont montés pour populariser le tourisme montagnard et enseigner la pratique de l’escalade. Contre la narration bourgeoise de la conquête des cimes, des syndicalistes et militants, comme ceux de la FSGCT, ont construit un autre récit, basé sur l’entraide et la camaraderie : après tout, pour gravir une montagne, il faut s’encorder, c’est-à-dire s’attacher les uns aux autres et se faire confiance pour survivre. Quand le récit bourgeois des montagnes met en valeur l’individu et son courage, le récit prolétaire exalte la force du collectif.
Les sommets ne sont pas le monopole des riches, l’histoire nous le montre. Mais dans les faits, et surtout quand il s’agit de l’Everest, ils sont les seuls à avoir les moyens de les “conquérir”. Depuis plusieurs décennies, le plus haut sommet du monde est victime de cet appétit pour la gloire des cimes. Et cela provoque des dégâts environnementaux et sociaux : les sherpas sont utilisés comme guides et porteurs et sont les premiers à subir les dangers de l’ascension tandis que les différents camps qui ponctuent la montée sont devenus des dépotoirs. Bref, beaucoup prônent l’arrêt ou une plus forte régulation de cette aventure. C’est en ce sens que plusieurs spécialistes de la montagne ont réagi à l’annonce du projet du Youtuber. “”Du grand n’importe quoi”: quand I’ascension de l’Everest par Inoxtag agace les professionnels de la montagne” titrait ainsi BFM Business.
Les réactions n’étaient pas les mêmes quand Mike Horn annonçait sa troisième tentative d’ascension en 2019. Mais il faut dire qu’il s’agit d’un aventurier assermenté, qui a le physique et le statut social confirmé qui l’autorise, médiatiquement, à entreprendre ce projet. Ce n’est pas le cas d’Inoxtag : il est jeune, novice et c’est un nouveau riche. Ce n’est pas un bourgeois : il n’est pas héritier et ne s’est pas totalement enrichi sur le dos des autres. Il s’est lancé seul mais produit désormais ses contenus avec une équipe qui travaille pour lui (et qui apparaît dans le documentaire). C’est loin d’être un ange, comme en témoignent la série de propos sexistes qu’il avait tenu lors du Z Event en 2021. Mais comme les footballeurs, le traitement médiatique de sa richesse est particulier : sa fortune est sans cesse épinglée, comme s’il s’agissait d’une anomalie. En plus de s’être enrichi sur Internet en commentant des jeux vidéos, il a un père issu de l’immigration : deuxième anomalie.
Il y a quelques semaines, un jeune homme se filmait au milieu d’une rivière de montagne et déclarait, sur Twitter, “les mecs prenez une équipe et quittez votre quartier faites d’la randonnée g ouvert les yeux wallah”. Ce post a déclenché un torrent de réactions scandalisées et d’insultes, souvent venues de comptes d’extrême-droite : “non aux jeunes de cités dans nos montagnes”, pouvait-on lire le plus souvent.
Comme si la nature et les espaces préservés étaient réservés aux personnes ayant la bonne couleur de peau, le bon revenu et la bonne attitude. Dans leur livre Une autre histoire du voyage, Sophia et Zakaria Hamdani racontent comment leur entourage a souvent considéré la randonnée comme “un truc de blanc” et le voyage, d’une façon générale, comme une pratique interdite à la jeunesse des quartiers populaires. A partir d’entretiens réalisés auprès de proches qu’ils ont emmenés randonner en montagne, un loisir qu’ils ont découvert ensemble et souhaitaient faire découvrir aux autres, ils racontent les déterminants sociaux et culturels qui empêchent d’éprouver la liberté des grands espaces.
Le “dépassement de soi” et l’appétit d’exploration, des vertus révolutionnaires
Inoxtag s’inscrit-il, avec son documentaire, dans la narration bourgeoise de la haute montagne ? Ou contribue-t-il au contraire à l’ouvrir à d’autres classes sociales, à d’autres imaginaires ?
La mise en scène de sa préparation sportive, de ses coups de collier, de ses appels à se bouger, sortir, se dépasser, pourrait ressembler à première vue à de banals poncifs de week-end de team building. Inoxtag nous conseillerait finalement de “sortir de notre zone de confort”, de renoncer à notre routine et nos petites habitudes, d’“arrêter de scroller”, bref, de nous bouger le cul. Quelle différence avec un manager macroniste en chemisette, en somme ?
Il me semble que sa démarche n’a rien à voir.
D’abord parce que “Kaizen” est un hymne continuel au collectif et à l’amitié. Parvenu au sommet de l’Everest, Inès fond en larmes et ses premiers mots sont pour ses proches. “Dans la vie y’a rien qui se fait tout seul, et c’est mieux de le faire à plusieurs”, déclare-t-il entre deux sanglots. C’est aussi ce qu’il affirme dans la déclaration écrite qu’il a diffusée sur ses réseaux sociaux au moment de la sortie du documentaire : “les plus grandes aventures se vivent toujours à plusieurs, rien ne se fait seul. Nous sommes toujours accompagnés, de près ou de loin, par quelqu’un.” Invité sur France Inter le 17 septembre pour parler du succès de son documentaire, il enfonce le clou en affirmant : “Ceux qui disent qu’ils se font tout seul : c’est faux en fait”.
On est plus proche du discours des militants prolétaires de l’alpinisme que de celui des grands bourgeois qui viennent planter le drapeau de leur entreprise au sommet du Mont Blanc.
Qu’en est-il de ses appels constant à fuir ses peurs et se dépasser, à “devenir meilleur qu’hier chaque jour et partir à l’aventure” ? Le “dépassement de soi” est devenu une valeur bourgeoise parce qu’elle est constamment activée par le management contemporain pour mettre sous pression les salariés et tirer d’eux le plus de productivité possible. Mais c’est une récupération injuste : le dépassement de soi est une caractéristique fondamentale de l’humanité, qui nous a permis de construire des sociétés plus justes et plus égalitaires. La sécurité sociale est un dépassement de soi, de nos instincts égoïstes et méfiants envers les autres. Toutes les révolutions passent par le dépassement des peurs et des doutes et sont d’immenses aventures humaines. La bourgeoisie ne veut pas que nous nous dépassions, elle veut au contraire que nous restions les mêmes. C’est-à-dire soumis, effrayés mais trimant comme des bêtes pour sa propre richesse : c’est le seul “dépassement” qu’elle prône, en réalité. Le “dépassement de soi” n’implique pas nécessairement la compétition et l’écrasement des autres. Pris collectivement, comme le fait, il me semble, Inès, c’est un appel à s’entraider pour devenir meilleur envers soi mais aussi envers les autres.
La contemplation de la nature et le spectacle quasi surnaturel des parois vertigineuses des sommets montagneux peut participer de notre émancipation sociale collective. La montagne se situe à l’origine de nos rivières et de nos fleuves, elle témoigne de l’évolution de notre planète et elle est la scène de la bataille de la vie contre le froid, le vent et la glace. Elisée Reclus, important théoricien anarchiste ayant participé à la Commune de Paris en 1871, était aussi un voyageur et un explorateur. Dans ses livres et ses discours, il établit un lien fort entre la contemplation des montagnes et les idéaux révolutionnaires : “Que le collégien sorti de la prison, sceptique et blasé, apprenne à suivre le bord des ruisseaux, qu’il contemple les remous, qu’il écarte les feuilles ou soulève les pierres pour voir jaillir l’eau des petites sources, et bientôt il sera redevenu un cœur simple, jovial et candide” déclarait-il. En franchissant un col ou en gravissant un sommet, on peut devenir « maître de soi-même et responsable de sa propre vie” écrivait-il aussi.
La gauche et les grands rêves
Inès Benazzouz, quant à lui, écrit : “Ce n’est pas facile de trouver une passion, d’avoir un rêve. Beaucoup d’entre vous ne savent pas forcément ce qu’ils veulent faire plus tard, mais l’important, c’est de s’intéresser à de nouvelles choses, de prendre du temps pour apprendre (…) À chacun son Everest, à chacun son propre rêve. Il n’y a pas de grands ou de petits rêves.”
On aurait tort de croire que son action d’influenceur va contribuer à amplifier la saturation actuelle de l’Everest. À bien des égards, le documentaire d’Inoxtag montre le problème du manque de régulation de son ascension : il faut faire la queue à certains passages, les sherpas sont exploités, les déchets s’accumulent. Ces problèmes sont évoqués, pas suffisamment, pointent de nombreux commentateurs, mais on ne peut pas dire que l’ascension de l’Everest soit décrite uniquement sous son meilleur jour. Mais surtout, ce n’est pas cette ascension-là qui est prônée. Il semble plutôt que la “leçon” d’Inoxtag consiste surtout à stimuler les appétits d’aventure, quelles qu’elles soient. Il ne semble pas dupe des conditions exceptionnelles, notamment sur le plan financier, qui sont requises pour mener à bien son projet. Mais “à chacun son Everest” : la France dispose de nombreux massifs montagneux et certains, comme les Pyrénées, offrent des paysages spectaculaires accessibles à moindre coût.
Plus largement, que penser de cette injonction à “poursuivre ses rêves” ? À l’heure où la jeunesse française est particulièrement touchée par des troubles psychiques, où les politiques éducatives ont surtout consisté à figer les destins sociaux et soumettre l’orientation scolaire à la reproduction sociale et aux désirs du patronat, cela semble plutôt salvateur de le prôner.
Mais lorsque l’on se soucie des conséquences sociales et environnementales de ses actes, avoir des rêves d’aventures et d’ailleurs peut sembler irresponsable : quid de son bilan carbone (calamiteux dans le cas d’Inoxtag) ? Quid des effets sociaux du “surtourisme”, de l’instagramisation des paysages et des villes les plus belles du monde ? D’abord, on pourrait relever que celles et ceux qui, ces temps-ci, appellent la population à limiter ses envies de voyage viennent de milieux sociaux qui ont largement pu explorer le monde dès leur plus jeune âge. Mais surtout, il est essentiel de concilier appel à la responsabilité sociale et environnementale et respect pour l’envie de rêver et d’explorer de la jeunesse, en particulier populaire. Autrement dit, c’est collectivement et politiquement que nous devons réguler l’accès à la nature et à la beauté en préservant les écosystèmes et les populations : interdire Air Bnb, limiter l’affluence dans certains sites, subventionner massivement le train, réduire drastiquement son prix et mettre fin aux lignes aériennes à courtes distances…. Mais pas en produisant des injonctions culpabilisantes qui visent souvent d’abord, ô surprise, les moins riches qui espèrent légitimement avoir accès aux lieux habituellement réservés aux classes dominantes.
La droite et la bourgeoisie adorent les grands rêves (la conquête spatiale, l’alpinisme…) mais seulement pour elles-mêmes. Nous autres devons rester spectateurs de leurs frasques. Nous devrions lui laisser les plages désertes, la voile et les montagnes. La réalité c’est que seuls les partisans de l’égalité humaine peuvent réellement garantir la poursuite des “grands rêves”. Car nous voulons donner à chacun les conditions de pouvoir sortir de chez soi et ne pas être esclave de son travail aliéné, de son conjoint violent ou toxique, des administrations tatillonnes… C’est pourquoi il semble essentiel de ne pas laisser l’appétit de découverte et de grands horizons de “Kaizen” aux managers et aux bourgeois. Si la démarche d’Inoxtag est imparfaite, parfois ambiguë, contradictoire (qui ne l’est pas ?), elle déclenche une pulsion de vie et un appétit de liberté qu’on ne peut qu’apprécier et encourager.
Nicolas Framont
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