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Quel est ce corps caverneux, mesurant entre 11 et 15 centimètres au repos, uniquement dédié au plaisir, composé de plus de 8 000 terminaisons nerveuses, de la forme d’un papillon ou d’un poulpe, capable de produire plusieurs orgasmes consécutifs ? Le clitoris. Ce grand machin, enserrant le vagin et l’urètre, qui a souvent été limité, dans les manuels scolaires et les cours d’anatomie, à sa partie externe, petite, et ne rendant pas du tout compte de sa taille ni de sa fonction dans le plaisir des femmes.

Vous ne le saviez pas ? Ne vous inquiétez pas, plus de 90 % des jeunes filles ne le savent pas non plus, une fille sur quatre de 16 ans ignore qu’elle a un clitoris.

L’homme, quel étalon !

Le clitoris est une illustration de ce que l’on ne connaît le corps des femmes qu’en comparaison à celui des hommes : c’est à l’aune du corps de ceux-ci qu’a été déterminée la norme anatomique. En conséquence, les différences physiques des femmes ont largement été analysées comme étant des défaillances. Des dysfonctionnements. Des monstruosités à cacher, des tabous à taire. Cela semble évident lorsque l’on évoque les règles ou le clitoris, autour desquels subsiste le halo de la honte pour celle qui les évoque. Ces différences ont induit des normes culturelles à l’effet considérable : beaucoup de cultures dans le monde ont cherché à dissimuler les particularités physiques des femmes et s’en sont servies comme prétextes pour les exclure et les dominer.

Mais le fait que ces différences ont été perçues comme des écarts par rapport à la norme que représente le corps des hommes a eu un impact significatif et immédiat sur la façon avec laquelle les femmes sont soignées (si mal ou si peu)… aujourd’hui encore.

Clitoris, le grand disparu

Les femmes – qui ignorent tout ou beaucoup de leur clito – ont été symboliquement « émasculées[1] », pendant des siècles. Et pourtant, sans compter sur le ressac de l’histoire médicale, le clitoris était déjà bien décrit au xvie siècle.

En 1559, Mateo Renaldo Colombo est le premier à avoir disséqué et étudié le clitoris. Perspicace, il écrit dans le rapport de ses observations « le clitoris est par excellence le siège du plaisir de la femme ». Comme le souligne Jean-Claude Picard dans La Fabuleuse Histoire du clitoris : « Colombo… a mis en évidence l’érection du clitoris et a fait une analogie entre le clitoris et le pénis ».

En 1672, Régnier de Graaf dessine lui aussi le clitoris selon sa forme réelle. En 1818, le Dr Venette publie Le Tableau de l’amour conjugal, dans lequel lui aussi décrit de façon tout à fait réaliste le clitoris. Bref, au xviie puis au xviiie, le clito ne fait plus mystère. Mais le mouvement nataliste a fait son entrée dans la danse : dans les années 1880, preuve est faite que le clitoris ne contribue pas à la reproduction. L’orgasme féminin n’est plus présenté comme indispensable – seuls sont représentés, puisque nécessaires, le pénis et le vagin. C’est donc autour de ceux-ci, exclusivement, que sont axées les représentations pédagogiques de la sexualité des femmes et des hommes.

Merci Freud ! ceci est un propos tout à fait ironique.

L’excision psychique de toute une génération par Freud a participé grandement à cette mise aux oubliettes. Il cherchait avant tout à démontrer que la sexualité mature des femmes devait être entièrement et uniquement concentrée sur le vagin, alors que les très jeunes filles, selon lui, expriment un désir et une sexualité plus masculine et se tournent davantage sur leur clitoris, qu’il compare au pénis masculin. Pour lui, les « vraies femmes », celles qui ne développent pas de troubles hystériques ou bisexuels (ce sont ses mots, pas les miens), sont celles qui ont une sexualité purement vaginale. Les autres étant bien plus promptes, selon lui, à développer les troubles psychiques sus-évoqués. « Nous avons compris depuis longtemps que le développement de la sexualité féminine se complique de la tâche de renoncer, au profit d’une nouvelle zone génitale, le vagin, à la zone génitale originellement prédominante, le clitoris[2] ». Il ajoute, dans la même étude que « quand la petite fille fait l’expérience de sa propre déficience, à la vue de l’organe génital masculin, ce n’est pas sans hésitations et sans révolte. Nous avons vu qu’elle conserve solidement l’espoir de recevoir, un jour, un tel organe et le désir de cela survit longtemps à l’espérance. Dans tous les cas, au début, l’enfant prend cette castration comme une malchance individuelle ». On connaît l’influence de Freud dans la psychanalyse occidentale. Les conséquences de ses propos sont dévastatrices. Il énonce cette « castration » comme une incantation, sans rien faire pour la résoudre, sans expliquer aux femmes l’usage de leur clitoris. Il l’accepte, parce que cela permet de mettre en lumière la complétude de l’homme, muni de son pénis, et l’incomplétude de la femme, qui n’en dispose pas, ce qu’il qualifie lui-même de déficience. On peut lui reprocher le caractère éminemment non-scientifique et subjectif de ses dires : les femmes sont déficientes parce que femmes. On en revient à notre propos liminaire : qu’il s’agisse de santé physique ou de santé mentale, tout est ramené à la différence fondamentale entre les femmes et les hommes.

Drôle, n’est-ce pas, que ce soient souvent des hommes qui, par jeu de théories ou de démonstration de pouvoirs de toute sorte, en arrivent à cette conclusion de la supériorité des hommes sur les femmes ! Quoi qu’il en soit, des psychiatres, psychanalystes et psychologues reviennent largement sur cette théorie et en démontrent notamment le caractère misogyne. Et pourtant, aujourd’hui encore cela nous poursuit, nous n’en avons pas terminé : le clitoris n’est correctement représenté que dans un seul manuel scolaire, le manuel de SVT 2017 des Éditions Magnard.

Ajoutons à cette excision psychique une tendance nette à l’indifférence des pathologies propres aux femmes.

 

L’endométriose, maladie de meuf, maladie ignorée

Décrite et analysée pour la première fois par Karel Rokitansky en 1860, l’endométriose est toujours dépistée aujourd’hui avec un retard moyen de cinq années. Cette migration de l’endomètre[3] hors de l’utérus – sur la vessie, l’intestin ou les ovaires – provoque des douleurs intenses au moment des menstruations, peut causer l’infertilité et est soupçonnée d’augmenter les risques de cancers. Elle toucherait 176 millions de femmes dans le monde, soit une femme sur dix.

Clairement, l’endométriose est symptomatique du manque d’intérêt porté par la recherche médicale au corps des femmes. Impossible d’imaginer une pathologie aussi grave et répandue chez les hommes qui serait passée hors des radars de la médecine, aussi peu détectée.

Certes, des causes culturelles expliquent aussi que le phénomène ait été aussi peu traité : dès l’enfance, l’éducation à la douleur est très différente, selon que l’on soit une fille ou un garçon. Dans la plupart des sociétés, on demande aux petites filles de résister sans broncher à la douleur. Les parents réagissent moins vite à leurs pleurs ou avec plus d’agacement et moins de sollicitude que lorsqu’il s’agit de petits garçons[4]. Arrivées à l’âge adulte, les femmes ont une autre gestion des maux qu’elles subissent, qu’elles manifestent autrement. Plus encore, les praticiens prêtent aux femmes une plus grande fragilité physique. Elles sont souvent accusées d’être « douillettes ». Ces deux facteurs combinés font que la douleur des femmes, non seulement s’exprime moins rapidement que celle des hommes, mais est moins prise au sérieux. Au final, les femmes sont nettement bien soignées. L’exemple de l’endométriose est révélateur, mais il n’est pas le seul.

Crises cardiaques, la méconnaissance mortifère

Si les particularités anatomiques des femmes sont peu connues et font l’objet d’études qui sont récentes, on peut être extrêmement plus surpris de découvrir, en 2017, l’étude menée par l’Université de Leeds (Royaume-Uni) et le Karolinska Institutet (Suède), démontrant que les femmes ont trois fois plus de risques de mourir d’une crise cardiaque que les hommes[5]. Trois fois plus.

Parce que les symptômes d’une pathologie cardiaque chez les sujets féminins prennent des formes différentes, qui n’ont été que très peu étudiées. Les symptômes décrits le plus souvent concernant l’infarctus du myocarde sont des douleurs au bras, une oppression de la poitrine, de vifs lancements dans les lombaires… et ne concernent pas ou peu les femmes, qui sont plutôt sujettes à des nausées, des palpitations dans la poitrine, un essoufflement à l’effort. Cette méconnaissance a deux effets majeurs : les femmes se rendent moins rapidement dans les services d’urgences hospitalières, parce qu’elles ne reconnaissent pas leurs symptômes. Et le corps médical, peu formé sur le corps des femmes, ne prodigue pas des soins aussi adaptés que pour les hommes.

Autre préjugé : les hommes auraient tendance à être plus victimes d’accidents cardiaques. Ils sont aujourd’hui la première cause de décès chez les femmes et tuent huit fois plus que le cancer du sein. L’absence de recherches[6] basées sur le corps des femmes, qui n’est toujours pas étudié comme celui des hommes conduit à des tragédies qui nécessiterait des politiques publiques volontaristes. On n’en a pas encore vu la couleur.

Et quand la recherche a eu lieu sur des corps de femmes, c’était une autre histoire

Puisqu’elles ont d’un statut d’infériorisées dans l’ensemble du corps social, les femmes ont fait l’objet d’expérimentations scientifiques que les hommes ont subies dans une moindre mesure : elles n’ont pas seulement été ignorées par la médecine, elles ont aussi été maltraitées. En témoigne par exemple le nombre de lobotomies – exploratoires plus souvent que curatives. Le 30 août 2017, une étude de la revue Nature démontre que 84 % des lobotomies pratiquées en France, en Belgique et en Suisse entre 1935 et 1985 l’ont été sur des femmes. Avec des conséquences considérables sur leur personnalité et leur santé.

La méconnaissance du corps des femmes n’est pas due au hasard ou à la flemme. Quand il a été utile pour la médecine, qui avait besoin de cobaye, de se pencher sur des corps féminins, cela a été possible. Cette maltraitance résulte bien entendu de la position dominante des hommes dans la société – et dans les professions médicales – qui avaient et ont toujours un pouvoir immense sur le corps des femmes, disposant de leur sexualité, de leurs organes reproductifs et de leur liberté.

 

La médecine actuelle perpétue les rapports de domination, de classe, de genre et de race[7]

Martin Winckler, gynécologue engagé résidant au Canada, en témoigne dans ses nombreux ouvrages et ses interventions : « La sélection des étudiants en médecine, en France, porte surtout sur des jeunes gens issus de milieux favorisés. Et ces étudiants s’apprêtent à soigner des patients de leur milieu social, pas du milieu ouvrier, ni des sous-prolétaires. D’autant que la formation médicale laisse entendre aux étudiants qu’à l’intérieur même de la médecine, existe une élite […], il ne faut pas devenir gynécologue quand on déteste les femmes, quand on les méprise ou quand on les prend pour des cruches[8] ! »

L’enseignement de la médecine ne lutte pas contre les stéréotypes sexistes, racistes et de classe, il les perpétue. Plusieurs fresques sexistes ornent les murs des universités (notamment celle de Clermont-Ferrand, où Wonder Woman se fait violer par trois autres super héros ; ou celle du CHU de Toulouse mettant en scène des femmes nues, lascives et disponibles). Des témoignages des femmes médecins quant à leurs conditions de travail font froid dans le dos[9] : entre remarques sexistes et violences imposées, le corps médical perpétue et démultiplie en interne les rapports de domination des hommes sur les femmes. Il faut dire qu’elles ne sont pas encore les bienvenues dans ce milieu initialement très masculin, où l’esprit potache et carabin des étudiants contribue à exclure les femmes et à en faire des proies.

Ces violences sont diffusées largement au-delà de la sphère professionnelle médicale, et touche toutes les patientes. Combien d’entre nous se sont vues refuser des explications sur notre condition ? Combien d’entre nous ont posé des questions qui n’ont attiré que des rictus satisfaits de personnes se considérant comme sachantes et préférant nous préserver dans l’ignorance de notre condition ?

Gynécologie – À quand une andrologie ?

Les femmes disposent d’une spécialité propre à leur condition génitale. C’est fort aise, et assez pratique puisqu’elles portent les enfants. Deux choses peuvent étonner toutefois : que cette spécialité ne s’appelle pas l’obstétrique, ou que les hommes ne disposent pas, de façon aussi étendue que les femmes, d’un accès à des spécialistes de leurs bijoux de famille. Parce qu’un homme, un vrai, n’a pas de problèmes de ce côté là, il n’a pas besoin de spécialiste. Or, si c’est très utile, la pratique actuellement dispensée aux seules femmes est assez peu respectueuse du corps des femmes. Car disons-le, se faire inspecter l’abricot une fois par an, porter sur soi la responsabilité entière de la contraception et être les seules formées correctement sur la question des MST, cela donne un rapport à sa sexualité qui ne peut pas être aussi léger que pour certains de nos congénères masculins.

D’autant que le rapport des gynécologues avec les femmes est parfois extrêmement violent – là encore, il n’est pas question de faire des généralisations, des professionnels hommes et femmes sont très attentifs et attentives à ausculter les femmes dans de bonnes conditions. Mais quand même. On ne peut pas ignorer les témoignages des femmes qui se sont vues pénétrées par des spéculums sans avoir été prévenues, qui ont passé des examens entièrement nues sous un œil au choix gourmand, au choix méprisant, qui ont subi des épisiotomies sans même en avoir été informées, etc.

Que l’on imagine ces sévices subis par des hommes, convoqués une fois par an, pour qu’ils prennent une contraception qui leur convienne (et donc mangent des hormones quotidiennes et prennent une part de la responsabilité de l’enfantement), se voient rappeler qu’ils ne doivent pas fumer, qu’ils ont pris du poids, puis qu’on leur inflige un doigt permettant de vérifier le tonus de leur prostate, sans les prévenir bien sûr. Qu’on les laisse nus, barboter devant des spécialistes qui commenteraient leurs parties. Qu’on leur découpe, parfois à vif, le périnée, sans le leur demander. Impossible à imaginer, n’est-ce pas ? On se dit tout de suite qu’il s’agirait d’une société barbare. Il est temps que l’on ait le même niveau d’exigence pour l’intégrité physique des femmes que pour celle des hommes.

Et encore, parmi les femmes, certaines souffrent plus que d’autres.

La maltraitance accentuée de certains corps

Puisque la médecine a souvent reproduit les rapports de domination existants dans la société, certains types de corps de femmes sont plus sujets aux discriminations. Plus abîmés que d’autres par la médecine, ces corps sont traités avec encore moins d’égards et sont pour autant beaucoup plus contrôlés.

C’est le cas, notamment, des femmes racisées, dont les corps ont été beaucoup plus meurtris que celui des femmes blanches. Le livre de Françoise Vergès, Le Ventre des femmes, parmi d’autres, publié en 2017, en donne un exemple autour de la gestion de la maternité et de la reproduction par des médecins blancs, avides de contrôler les naissances. Cette étude se concentre sur la période entre 1960 et 1970. Alors que les femmes blanches n’ont, à l’époque, aucun contrôle sur leur fécondité, la contraception étant interdite, les femmes réunionnaises subissent des avortements forcés, des ablations d’utérus sans consentement, des mutilations définitives.

Cette gestion à double face de la reproduction des femmes suit un projet plus grand, que décrit Françoise Vergès : alors que les blanches doivent procréer impérativement et ne peuvent pas limiter leur propre fertilité par la contraception et l’avortement, les médecins blancs de la Réunion invoquent la surpopulation (l’équivalent de l’actuel « grand remplacement ») pour limiter – de force, sans consentement des femmes – les naissances. Ils ligaturent, charcutent, avortent, torturent. À cette période, les enfants de la Réunion sont fréquemment enlevés à leurs parents pour être envoyés en métropole.

Il faut aussi parler des femmes en situation de précarité : 70 % des travailleurs et travailleuses dites pauvres sont des femmes. À ce titre, et parce que le corps médical a certaines tendances au patriarcat et à la domination de classe, les femmes pauvres se trouvent à l’intersections de violences importantes. Rappelons-nous que l’année dernière, des médecins ont été jusqu’à se vanter de refuser des patients sous le régime de la CMU, la presse s’en était fait l’écho. Rappelons que dans la capitale, les dépassements d’honoraires sont extrêmement importants. Eh bien les pauvres sont majoritairement des femmes, majoritairement, ce sont des femmes qui sont exclues par le système de soin. Toutes les violences que nous avons évoquées précédemment sont décuplées.

Et pourtant, une autre forme de médecine est possible

Une médecine féministe, anti-raciste, qui fait l’apologie de la dignité de chacun et de chacune et met au centre de son action le bien-être des patientes et des patients, les informe de leur condition, les laisse libres de leurs choix, de leur corps. C’est le pari qu’avait opéré, dans les années 1970, le Mouvement de libération pour l’avortement et la contraception (MLAC) qui a perduré un peu de temps après la loi sur l’avortement – qui restait payant et dont le MLAC reprochait l’extrême médicalisation[10].

Ce mouvement pratiquait des avortements à domicile, en équipe, en situation de confiance, sans jugement. Les femmes pouvaient en profiter pour découvrir leur corps. On leur expliquait tout ce qui était pratiqué sur elles et elles étaient même invitées à être le plus possible actrices, et non pas passives, que ce soit lors d’un avortement ou d’un accouchement. Les femmes se formaient entre elles, avaient des connaissances encyclopédiques. Leur objectif était non pas de retenir ce savoir pour lustrer l’ego d’une profession dominante, mais de le diffuser le plus possible pour que chacune des femmes puisse être maîtresse de son avenir, de ses envies, de sa fertilité, de sa sexualité.

Ça donne envie non ? Et ce serait bénéfique pour chacune et chacun !

[1] Malheureusement, le terme « efféminer » aurait une toute autre signification que celle de priver les femmes de leurs attributs.

[2] La Vie sexuelle, Sigmund Freud, Éditions PUF, 1982, traduit par Denise Berger, Jean Laplanche et autres.

[3] L’endomètre tapisse les parois de l’utérus afin d’accueillir un éventuel embryon en cas de fécondation. Au moment des règles, il s’épaissit et certains de ses fragments s’écoulent par voie vaginale.

[4] Voir Masculin / Féminin, la pensée de la différence, de Françoise Héritier, Odile Jacob, 1996.

[5] À consulter sur le Journal of the american heart association (<www.jaha.ahajournals.org>).

[6] À ce sujet, la réalisatrice Maïwenn a réalisé un clip à voir sur YouTube intitulé « Préjugés ».

[7] Évidemment, pour couper court aux haros sur le baudet le mot « race » est ici entendu comme une construction politique et sociale – dans laquelle les personnes qui n’appartiennent pas au groupe dominant se trouvent souvent réduits à leur apparence ou appartenance à un groupe pour les désigner, les stigmatiser et les dominer.

[8] Interview dans L’Humanité, 24 avril 2016, « Les préjugés des médecins sont des préjugés de classe ».

[9] Vous pouvez retrouver de nombreux témoignages d’étudiantes et de praticiennes sur le site <www.payetablouse.fr>.

[10] On vous conseille un documentaire topissime sur ce mouvement : Regarde, elle a les yeux grand ouverts, 1980, Yann Le Masson.